Jours 213 à 216 : San Pedro de Atacama - Chili

Arrivée au Chili

Après plusieurs jours de sensations fortes en Bolivie, nous voici aux portes du Chili, sur la route en direction de San Pedro de Atacama. 

Les contrôles à la frontière sont assez lourd, les douaniers vérifient tout et nous demandent même les numéros de séries de nos vélos. Il est interdit d’emporter tout type de fruits, de légumes, de pièce en bois et encore bien d’autres choses au Chili.

Enfin, après une bonne heure, nous descendons tous les 4, Ryan, Sylvan, Romain et moi, plus de 40 kilomètres. Le vent de face nous freine un peu mais nous descendons vite et plus nous descendons, plus la température grimpe. De 15° nous passons à 40°.

Nous perdons 2000 mètres d’altitude et le corps est booster d’oxygène. C’est complètement dopés que nous enlevons nos vêtements petit à petit sur cette belle route asphaltée. 

Quel bonheur de retrouver la sensation de rouler sur son vélo. De ne pas être contraint de descendre de celui-ci ou rouler en étant totalement concentré pour prendre la « meilleure » des portions de sable. 

Chili atacama

Arrivés dans le centre ville de ce désert, nous poussons la porte de l’auberge Matty. Mais avant, nous avons le plaisir de bien nous faire taxer sur le change du reste de notre monnaie bolivienne. Nous avions pris beaucoup de liquide en Bolivie, de peur de devoir payer un taxi, si le Sud Lipez n’avait absolument pas voulu de nous. Nous avons donc payé 50 euros de frais pour changer, 200 euros de bolivianos contre des pesos chilien. 

San Pedro de Atacama, c’est un endroit très touristique car il est situé sur un carrefour remarquable entre geysers, désert, marais salants et sources chaudes. Il y a toute une palette d’activités offertes à partir de cette ville. 

Pour nous, ce sera surtout l’occasion de faire plus connaissance avec Ryan et Sylvan, tout en engloutissant plein de choses délicieuses et reposer nos corps fatigués.

Hostal Atacama

Suite à nos 10 jours d’absences pour nos familles et amis, qui commençaient à être inquiets (voir un peu plus pourtant on avait prévu tout le monde), nous appelons et donnons de nos nouvelles. En effet, c’est l’occasion d’annoncer à tous que nous allons nous marier. Notre prochain grand projet, en revenant en France.

Nous passerons notre temps à manger et boire (pas que de l’alcool je précise). En plus, à San Pedro de Atacama il y a une chose qui est bien différente de toutes les villes que nous avons pour le moment eu l’occasion de traverser. En effet, il est prohibé de boire de l’alcool dans les restaurants si vous ne manger pas. Mais également, à partir d’une certaine heure, il est totalement interdit de consommer de l’alcool.

En soi, ce n’est pas une mauvaise idée, mais boire une petite bière en apéro c’est quand même la belle vie pour profiter et discuter. Il n’y a qu’un bar, dans une des rues de la ville, qui sert des bières sans demander aux clients de consommer de la nourriture, vous le trouverez au milieu de la rue Caracoles. Il s’agit du Chelacabur. Un bar où tous les touristes qui viennent à San Pedro y feront un passage obligé.

Quoi qu’il en soit, nous sommes vraiment heureux de retrouver un lieu de vie après les journées difficiles que nous avions vécues.

Le paysage qui nous entoure est tout à fait incroyable et chaleureux. Le repos nous fait du bien et nous décidons donc de rester ici 3 jours. A discuter, ne rien faire et manger. 

Nous décidons également de notre futur itinéraire, nous avons le choix entre deux routes.

Nous choisissons de faire demi-tour (remonter les 50km que nous avons descendus, à priori nous essaierons de le faire en stop) pour aller en Argentine, par le paso de Jama. Nous prenons cette décision compte tenu des commentaires sur les routes. En effet, le second passage, le paso de Sico, est apparemment non asphalté (nous avons eu une information contraire par la suite). Nous n’avons plus du tout envie de rouler dans du sable avec Romain. 

Sylvan a décidé de continuer la route avec nous pour quelques jours, tandis que Ryan est parti pour Salta en bus, rejoindre un ami.

Petit dej à Atacama

Jour 217 : Lagune

Préparation lente de Sylvan

Il est temps de partir pour l’Argentine. Il nous faudra le faire en 2 étapes, donc 2 jours. Voir plus, si personne ne nous prend en stop ce matin pour remonter au passage de la frontière boliviano-chilienne. 

Que voulez-vous, nous n’avons pas encore totalement perdus l’esprit. Remonter le col de 47km que nous avons descendus 3 jours auparavant, ce n’est pas une option pour nous à ce moment-là. Nous nous positionnons donc en bas du col et essayons de jouer de notre charme pour pouvoir trouver notre sauveur de la journée.

Sylvan est assez habitué au stop et il est plutôt d’un tempérament calme et patient. Romain, lui, s’impatiente déjà au bout d’une quinzaine de minute. Pour ma part, je suis un peu plus patiente que Romain. J’ai surtout devant moi l’image d’un immense col que je ne veux absolument pas remonter. Je prie pour qu’un automobiliste ait pitié de nous.

Peu de voitures passent, personne ne s’arrête. En même temps, 3 personnes avec 3 vélos, c’est quand même un miracle si quelqu’un veut bien prendre le temps de nous embarquer.

Mais la chance nous sourit. Après 1h30 d’attente, deux italiens qui travaillent au Chili se promènent par ici. Ils décident de nous prendre, incroyable. On démonte les roues avant et nous mettons tout notre bardage dans le pick up. 

A ce moment précis, je peux vous dire qu’on est heureux comme jamais tous les 3, la journée est sauvée et nous pourrons même avancer un peu plus loin. 

Paysage Chili

C’est au bout d’une quarantaine de kilomètres de vélo, que nous nous arrêterons. Face à une lagune. Un muret nous servira d’abri du vent, qui nous gèle, car évidemment nous sommes remontés à plus de 4000 mètres d’altitude et il ne fait plus 40° mais bien moins.

Nous nous préparerons un bon repas composé bien évidemment de notre délicieuse purée et de notre ami le thon, avant de nous engouffrer tous les 3 dans nos tentes.

Demain un col à plus de 4800 mètres nous attend et si nous voulons vraiment arrivés en Argentine ce jour-là, il nous faudra rouler 95km. Extinction des feux très tôt, pour pouvoir pousser le corps et l’esprit, une fois de plus, dans leurs retranchements.

Jour 218 : transition entre le Chili et l'Argentine

Sylvan est très lent dans le rangement de son camping, comparait à nous qui avons vraiment pris de très bonnes habitudes en traversant le Sud Lipez (faut bien tirer des avantages de notre aventure et je frime un peu).

Pour un allemand, (là je vous donne l’image très objective du français sur les allemands 😀 sans aucun préjugé raciste bien évidemment), nous devons l’attendre, plus de 3/4 d’heures. C’est vraiment dur, car le campement n’est pas encore immergé par le soleil qui se lève tout juste. Il fait vraiment très froid et nous essayons de bouger tant bien que mal pour nous réchauffer, en dansant autour de nos affaires.

Cette attente ne me met pas dans le meilleur des états. Je pars un peu énervée et je dois rouler une bonne dizaine de kilomètres avant de pouvoir me réchauffer. J’ai une douleur au dos assez pénible, qui me fera souffrir toute la journée.

Pause Chili

L’étape n’est pas simple mais 2 minibus de touristes s’arrêtent. Le premier sur la montée du col, il nous donne les restes du repas des touristes. Un vrai beau et bon morceau de pain à nous partager pour la pause dej. Nous sommes extrêmement touchés par cet élan de générosité.

Le second minibus est arrêté à l’endroit où nous allons casser la croûte, en face d’une nouvelle lagune après une descente incroyable, qui nous a fait atteindre les 90km/h. La conductrice du minibus a une nouvelle fois voulu nous donner tous les restes que les touristes n’ont pas mangé. En plus de ce que le premier nous a donné, nous nous sommes engloutis un festin royal composé de pain et de saucisson. Hmmmmm.

Chili vers Argentine

Nous arrivons sur la frontière argentino-chilienne, les contrôles sont moins lourds que sur le premier passage de frontière entre la Bolivie et le Chili. Nous nous arrêterons juste après le passage, dans la ville de Jama, pour la nuit. 

Jours 250 à 251: Santiago de Chili

Retour au Chili
Santiago de Chili

Nous sommes arrivés en début d’après-midi dans la capitale du Chili. Le bus nous dépose et nous voilà repartis à vélo, dans cette immense capitale.

Nous sommes attendus par Ricardo, que nous avions déjà contacté lorsque nous étions au Pérou. Notamment, pour pouvoir nous faire envoyer une dynamo, qui n’est jamais arrivée… ça c’est une autre histoire. C’est chez lui que nous poserons nos affaires et grâce à lui nous pourrons aller visiter sur quelques jours quelques points d’intérêts du pays.

Centre ville Santiago

La capitale est immense. Au début nous prenons peur car c’est un immense bordel. Ce n’est pas très propre et il y a énormément de monde. 

Santiago de Chili c’est en fait une ville très divisée, les inégalités sont criantes.

De notre point de départ, où il nous semble que la ville est un capharnaüm, à l’arrivée, dans le quartier près de la place centrale (la plaza des armas), il y a deux mondes.

Alors que quand nous arrivons dans le quartier de Ricardo, nous découvrons une ville qui pourrait se confondre avec une grande ville américaine. De grands buildings nous entourent et c’est beaucoup plus propre.

C’est assez impressionnant pour nous qui venons d’Argentine et où nous n’avons pas senti de si grandes différences. Peut-être qu’à Buenos Aires, la capitale, cela devait être similaire. 

Paola et Ricardo warmshower

Ricardo a l’immense gentillesse de nous accueillir pour la soirée et garder toutes nos affaires.

Encore une fois Warmshower, nous fera découvrir une nouvelle personne dont on se souviendra. Ricardo est chef d’entreprise et l’objet de son entreprise c’est la livraison mais pas n’importe laquelle, la livraison à vélo.

Plusieurs coursiers travaillent pour lui, il a donc une passion pour les vélos.

Il n’a jamais encore fait de très grands voyages en mode cyclo, mais le vélo occupe une place centrale dans sa vie.

Nous sommes accueillis dans sa colocation. Ses colocataires sont super sympas  et nous sympathisons assez rapidement tous ensemble.

Paola une des colocataires, nous explique qu’ici à Santiago beaucoup de jeunes jusqu’à 40 ans vivent en colocation, car le coût de la vie est très cher, mais également car ils ne pensent plus à fonder une famille avant 40 ans et ils privilégient leur carrière.

Marché de Santiago
Spécialité Chili

Nous avons également le temps d’amener notre tente en réparation.

Nous avions contacté le Vieux Campeur, en Argentine, pour connaître toutes les possibilités offertes à nous pour faire réparer notre maison.

Par rapport à cyclable ou VSF (le fournisseur et le constructeur vélo), nous avons été traités comme de vrais clients. Notre mail a été traité dans les heures qui ont suivi. Ils nous ont trouvé le magasin le plus proche pouvant nous aider. D’ailleurs le magasin en question, nous a réparé la tente gratuitement en seulement 2h.

Efficace, rapide et extrêmement sympathique, je peux vous dire que cela change toute la vision que l’on peut avoir d’un commerçant à un autre, surtout dans un voyage comme celui que nous faisons. 

En effet, il ne faut pas oublier que notre équipement c’est toute notre vie et pour le coup c’est notre maison.

Si nos fournisseurs nous lâchent, on peut être assez désespéré surtout dans les moments où les affaires se cassent et que le moral est bas. C’est un peu nos sauveurs, ou pas. C’est comme ça qu’on garde un très mauvais souvenir de certains. 

Jours 252 à 253 : Pucon

Pucon centre du Sud du Chili

Après avoir passé le samedi après-midi à courir, après des informations concernant l’envoi d’un colis, ainsi que de savoir comment aller jusqu’à l’aéroport au moment de notre départ pour la Nouvelle-Zélande. Nous partons déposer nos vélos dans l’entreprise de Ricardo et nous prenons la route en bus pour la nuit suivante.

Dans un premier temps, nous décidons de prendre un ticket de bus pour la ville de Melipeuco. Un petit village où des amis de l’oncle de Romain, Marta et Carlos, habitent. Ils font parti de la communauté des indiens Mapuches. Nous n’arrivons pas à les joindre et décidons quand même d’acheter nos billets en direction de leur village. Nous nous disions que peut-être ils ne regardaient pas trop leur boîte mail et qu’avec un peu de chance ils étaient bien dans leur village.

Seulement, 10 minutes après avoir pris nos billets, Marta nous envoie un mail en nous expliquant qu’elle est en France et que Carlos ne doit pas être à la « ruka« , où nous voulions en savoir davantage sur la communauté des aborigènes, que sont les indiens Mapuches. 

Mais habitués au plan de dernière minute, nous changeons nos billets pour partir en direction de la ville de Pucon. Ville du centre du Sud du Chili, mais surtout ville d’où l’on part pour l’assaut du volcan Villarica.

Statut Mapuches

Nous arrivons de bon matin à Pucon, il fait un temps horrible. Les premières heures nous regrettons d’être venus ici. Nous ne voyons pas de volcan et nous n’arrivons pas à croire qu’il y en ait un à 2847 mètres, que l’on peut voir d’ici. 

Nous trouvons une auberge pour les 2 prochaines nuits et attendons que les agences qui permettent de faire des activités ouvrent.

Nous partons acheter quelques provisions pour nous faire à manger, car au Chili les restaurants ne sont pas vraiment donnés. Les prix sont équivalent à ceux d’Europe. 

Lac de Pucon

L’ascension du volcan est une des activités principales de Pucon. Nous faisons donc le tour des agences pour vérifier les prix pratiqués. Nous en trouvons une qui nous fait une promotion sur la montée prévue le lendemain. Nous sommes vraiment inquiets pour la météo, mais l’agence nous assure que le soleil brillera. Pour cette journée nous allons nous reposer. L’après-midi, le temps se découvrant, nous visitons un peu la ville. Nous devons également essayer nos tenus et nos chaussures pour la montée. 

Pucon c’est beau et dynamique. La ville vit du tourisme, on a un peu l’impression d’être revenus en Slovénie. Nous avons la chance de pouvoir découvrir une exposition sur les indiens Mapuches.

Petit point Histoire. Mapuche désigne « le peuple de la Terre ». Les Mapuches ont résisté à l’invasion des Incas. Cependant, ils ont été persécutés depuis plus de deux décennies et leur population a été décimée. Leur terre leur sont confisquée, car selon les règles de propriété elles ne sont pas à eux. Ils essaient de se battre contre ça. Leurs actions sont considérés comme des actes terroristes. Ils continuent à être persécutés aujourd’hui quand ils luttent pour essayer de garder ce qu’ils considèrent à eux. L’histoire du Chili est assez violente. En effet, les Mapuches ont énormément souffert lors de la prise de pouvoir du dictateur Pinochet.  

Mais il y a également des actions très violentes de la part de groupuscule Mapuche.

Volcan en activité Villarica

Nous devons nous coucher très tôt, pour être en forme pour l’ascension du lendemain. Nous devons être à l’agence à 6h du matin. Le pique-nique est prêt. Les agences ne le fournissent pas, à moins de prendre l’excursion de « luxe ». La sortie coûte déjà environ 100 euros par tête sans l’option.

Je suis un peu stressée et Romain également car la « randonnée » n’est pas si simple. Nous allons monter à plus de 2800mètres d’altitude, nous sommes à 200 mètres et cela fait plus d’un mois que nous sommes redescendus de haute altitude. J’ai également peur d’avoir le vertige tout là-haut, sur le sommet qui est très abrupte. 

Volcan Villarica

Nous partons encore un peu endormis. Nous profitons des 20 minutes de bus pour fermer les yeux. 

Nous commençons l’ascension pendant une trentaine de minute, le premier arrêt est  au niveau des remontées mécaniques. Les personnes qui ne se sentent pas capable de monter pendant 2 heures, peuvent prendre le télésiège et raccourcir énormément la montée jusqu’au cratère.

Télésiège Villarica

Le temps est magnifique et nous voyons le haut du volcan avec la fumée qui s’échappe du cratère. C’est magnifique. Quand la montée devient plus abrupte nous devons monter en zigzaguant et en changeant le piolet de côté afin que celui-ci soit toujours du côté de la pente. Dans le cas où nous glisserions, il sert à se rattraper en le plantant dans la neige glacée. 

Nos guides nous équipent de nos crampons pour la dernière partie. Nous sommes vraiment impressionnés par ces quelques derniers kilomètres, nous sommes presque en haut mais il faut encore 1h voir 1h30 pour parcourir 4-5 kilomètres.  

Nous sommes presque au sommet, j’ai un peu le vertige et franchement je fais attention à tous mes pas, pour ne surtout pas glisser. Romain me surveille car il voit bien que je ne suis pas 100% à l’aise sur ce flan abrupte. 

En haut, c’est juste magique, notre première ascension sur un volcan. Il faut mettre les masques à gaz lorsque l’on s’approche de trop près du cratère. Nous n’aurons pas la chance de voir la lave en ébullition ce jour-là. Mais c’est une très belle expérience pour nous.

L’aventure ne s’arrête pas là, deuxième partie : la descente en luge. Je ne suis pas confiante lorsque je dois descendre la première pente. Puis on prend l’habitude et on se laisse glisser. 

Au sommet Villarica

Quel plaisir cette journée, nous redescendons jusqu’à Pucon, des images plein la tête. Ce soir nous prenons le bus, direction Valparaiso. Une ville qui apparemment a énormément de charme.

Beaucoup de personnes adorent cet endroit. Une ville artistique. Brian que nous avions rencontré en Bolivie, nous a vivement recommandé d’y venir (il n’avait pas pu repartir de la ville durant plus de 2 semaines tellement il avait trouvé la ville et les gens de son auberge géniaux. Je n’exclus pas qu’il y ait un peu de fête là dessous).

Descente du Villarica

Jours 254 à 256 : Valparaiso

Les nuits dans le bus Chili

Valparaiso est une ville portuaire du Pacifique. Nous retrouvons une nouvelle fois cet océan. Il fait très chaud ici mais l’eau est très froide, donc pas de baignade. 

Nous ne tombons pas spécialement sous le charme de Valpa (petit surnom de la ville) à notre arrivée. Mais la gare n’est pas en centre-ville, peut-être que le charme opérera lorsque nous serons un peu plus loin.

Nous trouvons une auberge sur TripAdvisor. Ici vous n’avez que l’embarras du choix. Nous choisissons la Casa Volante, c’est bien placé et vraiment sympa au niveau de l’ambiance. Nous y rencontrons Mohammed, un Belge, qui voyage en Amérique du Sud, nous allons passer l’après-midi et la soirée avec lui. 

Nous allons faire quelques courses, mais au moment où nous sommes arrivés dans la ville nous sommes tombés sur une journée où apparemment la population est sous tension. Une grande manifestation a lieu, les ouvriers du port et les étudiants se révoltent. Car ici au Chili, c’est ce qui nous a marqué dès notre arrivée, les prix sont aussi élevés qu’en Europe. Le salaire moyen des chiliens est malheureusement très bas. Les produits alimentaire sont très chers. Le salaire moyen au Chili est seulement de 450 euros, il est donc probable qu’ils n’arrivent pas tous à vivre dignement. J’ai pu parler à une étudiante qui essayer de se sortir de la rue où les forces de l’ordre gazaient les manifestants. Elle m’a expliqué que ce n’était plus possible pour eux de vivre comme ça. Que leur salaire ne leur permettait pas de vivre décemment. Contrairement à leur pays voisin, l’Argentine, leur salaire moyen était tellement bas comparait à celui de l’Argentine, alors que dans ce pays les prix sont plus bas que ceux du Chili. Le constat est bien vrai, nous en avons fait l’expérience. 

Manifestation Valparaiso

Le soir Mohammed donne un petit cours de ukulélé à Romain, qui se débrouille pas trop mal car il jouait déjà de la guitare étant plus jeune. 

Cours ukulélé

Le lendemain, c’est l’occasion de partir à la découverte de la ville, en passant par un concept assez génial de visite guidée, qu’on appelle là-bas, tour4tips. Vous visitez la ville grâce à des guides bénévoles qui gagnent leur vie avec les pourboires des touristes. 

Les visites se font en anglais ou espagnol, nous choisissons l’anglais pour ne pas être trop perdus. Le matin nous avons 3 heures de visite à travers les « cerros », quartiers en espagnol. Le début de visite est difficile car la place où l’on retrouve les guides a été complètement et longtemps gazé, la veille. On est tous entrain de pleurer ou de tousser.

Nous partons voir les quartiers de Valparaiso avec des maisons de toits de tôle coloré, des graffitis et des peintures murales. Le spectacle est incroyable c’est certain. Mais mis à part ces belles oeuvres, nous ne tombons pas complètement sous le charme de la ville. 

Peinture Valpa

Quoiqu’il en soit, le Chili a tout de même une sacrée histoire et c’est toujours plaisant de découvrir l’histoire d’un autre peuple.

Avant de revenir à Santiago de Chili, nous allons nous promener sur les quais et nous découvrons des phoques sur une plateforme. Signe que l’eau est bien froide.

Phoque Pacifique Chili

Jours 257 à 260 : Santiago de Chili

Chili Airbnb

Nous essayons de revenir à Santiago avant l’après-midi, car nous devons aller voir les représentants de Ortlieb pour récupérer des pièces pour les sacoches de vélos. Notamment, une sacoche avant de Romain qui ne peut plus du tout rester accrocher au vélo sans serre-fil, depuis sa chute en Bolivie avant le Sud Lipez.

Après avoir récupérer les pièces détachées toutes neuves, merci Ortlieb, nous pouvons aller retrouver notre airbnb.

Noël au soleil Chili

C’est bientôt Noël et nous nous y préparons également. Nous avons envie de fêter ça à l’image du Chili, en nous préparant un festin typique de ce pays et de toute l’Amérique du Sud. Nous voulons fermer ce chapitre de notre aventure en rendant un hommage à toutes nos découvertes ici. 

Noël au chaud Chili

Noël, au Chili, c’est très caliente, il fait chaud et beau.

Nous ne ressentons pas vraiment la « magie » de Noël, comme nous la connaissons. C’est une autre expérience, peut-être que sur une île on ne penserait pas à notre famille. Mais là, se retrouver seuls tous les deux, sans nos familles pour les fêtes de fin d’année, c’est un peu triste. Pour se donner le sourire, il faut bien que nous trouvions une solution et c’est comme ça que nous nous faisons un beau cadeau! Et que nous manque-t-il depuis la Bolivie ? Notre fameux drone !

Nous avons fait l’acquisition d’un nouveau petit objet volant dont nous pourrons tester les fonctions en Nouvelle-Zélande, prochaine étape de notre tour du monde à vélo. Mais d’après les avis clients, le spark de chez DJI est un bon modèle et déjà à  l’ouverture, il nous plait. Il est tout petit et il prendra donc moins de place dans nos sacoches.  

Dji spark Cadeau

Comme d’habitude nous devons également nous pencher sur les solutions qui s’offrent à nous, pour rallier l’aéroport. C’est toujours compliqué et au Chili un peu plus. La compagnie aérienne, Latam, demande à ce que les vélos soient empaquetés dans des boîtes. Nous pouvons prendre un bus, mais il se trouve très loin de notre airbnb. Transporter nos cartons en plus de nos sacoches, rien que tous les deux, semble un peu compliquer. Il n’y a pas de gros taxi et nous partons un 25 décembre. Nous allons essayer de prendre un Uber mais ils sont formellement interdit à l’aéroport, c’est la seule solution qui s’offre à nous car ils ont des voitures assez grandes pour contenir toutes nos affaires.

Carnaval Noël Chili
Plaza des Armas

Nous nous préparons un festin Sud-Américain pour le soir du réveillon, nous en faisons tellement trop que nous allons en donner un peu aux personnes dans la rue.

Le menu de notre Noël, est composé ainsi. A l’apéritif Pisco Sour, boisson alcoolisée dont le Pérou et le Chili se disputent la provenance. Mais nous n’avons pas gouté le pisco sour du Pérou, qui inclut un blanc d’oeuf. Nous ne pourrons donc pas vous dire quelle est la différence, en goût. Mais nous pouvons vous certifier que bien frais, le pisco sour du Chili est très bon. C’est une boisson acidulée.

Pour l’entrée, nous avons préparé un magnifique ceviche. Là encore les deux pays, Pérou et Chili, se disent, l’un et l’autre inventeurs de ce plat. C’est une entrée à base de poisson cru cuit grâce à l’acidité du citron. 

Pour rendre notre repas encore plus latino, nous faisons 3 sortes d’empanadas, une fournée de poulet, coco, coriandre. Une autre, au boeuf et aux oignons et enfin une fournée végétarienne.  En tout cas les empanadas, représentent bien ce qu’on a pu mangé pendant tout notre voyage en Amérique du Sud. Laissez place à votre imagination, les empanadas peuvent être garni de tout ce que vous voulez. 

Cuisiner toute l’après-midi, c’était pas vraiment reposant, mais ce sera un bon souvenir de Noël.

Nous arrivons à trouver un arrangement avec un Uber, qui veut bien nous amener à l’aéroport. Nous devons simplement faire croire que nous nous connaissons. Pour nous rien de plus simple, on aime rencontrer les gens et se lier d’amitié avec eux en moins de temps qu’il nous faut dans la vraie vie.

Nos sentiments

Départ du Chili

Le Chili c’est un pays très divers. On y rencontre désert, volcan, océan et montagne. Incroyable également dans sa diversité de climat. La population, que nous avons peu rencontré malheureusement, est cependant accueillante. Les Chiliens ont la caractéristiques de parler très vite en espagnol. Ils ont leur propre argo, qui fait rire tous leurs voisins Sud-Américains. 

Le Chili nous laisse malheureusement la sensation d’être un pays très cher par rapport à ce que la population y gagne. Ils n’ont pas la chance de pouvoir librement revendiquer et se battre pour de nouveaux droits, comme nous en avons la chance en France.

Nous avons traversé le Chili en majorité en bus comme des backpackers et non à vélo. C’est une des raisons pour lesquelles, nous ne savons très bien comment les chiliens vivent exactement.

Nous aurons le regret également de ne pas en découvrir davantage sur les indiens Mapuches.

Enfin, nous serons obligés de revenir car nous n’avons pas été en Patagonie.

Mais comme nous l’avons appris, le voyage que nous avons préparé ne nous laisse pas le temps de tout découvrir du monde et heureusement car nous avons toute une vie devant nous, pour découvrir encore de magnifiques personnes et de superbes paysages.

Catégories : Chili

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