Jour 155 à 156 : Trujillo
Nous quittons l’Equateur, plus précisément la ville de Loja où nous avions été accueillis par Elena et Renato. Nous partons en bus de nuit. Les départs pour un nouveau pays sont toujours un peu stressant. Même si en Amérique du Sud, on peut avoir l’impression de ne pas beaucoup changer entre les pays, peut-être à cause de la langue commune, nous arrivons tout de même dans un pays qui nous est inconnu. Donc à chaque fois, la veille nous sommes un peu tendus. Ce qui nous vaut quelques bonnes disputes.
Mais tout va bien, Elena et Renato nous accompagnent au terminal de bus, nous pouvons prendre les vélos sans souci dans la soute et nous voilà parti pour un trajet de plus de 20 heures pour le Pérou. Voyager en bus avec les vélos se relève être une source de complication, pourtant nous voyons tous ces gens qui apportent des cartons immenses ou 20 000 sacs et qui ne se posent pas trop de question quant à savoir si oui ou non ils monteront dans le bus. Nous jusqu’à la dernière minute, nous ne savons pas si le conducteur acceptera nos vélos et s’il les accepte quel prix en plus devront nous payer. Ce sont les conducteurs de bus qui choisissent si oui ou non nos montures peuvent prendre leur place, contre un billet apparemment. Cette fois c’est bon nous montons sans souci et gratuitement en plus.
Le projet de base était de s’arrêter à Piura et reprendre le vélo dans cette ville, mais en étudiant le Pérou, nous nous rendons bien vite compte que nous allons être juste, niveau temps par rapport au reste du voyage en Amérique du Sud.
Du Pérou, je ne connaissais seulement que le Machu Picchu, la montagne de couleur et le lac Titicaca. En faisant des recherches plus approfondies, Romain apprend qu’il y a une énorme montagne, le Huascaran et son parc qui sont plutôt impressionnants et que beaucoup de cyclistes font le tour de ce parc et de cette fameuse montagne. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer un peu plus en bus. Pour avancer dans le désert du Pérou. Car la côte n’est pas franchement habitée et nous nous rendrons compte que ce n’est pas une très belle partie (trop sale).
Donc ce sera direction Trujillo. Nous aurons 8 heures de bus pour arriver à Piura, d’où nous devons prendre un autre bus pour 7 heures de plus. Mais nous sommes obligés de sortir du bus en pleine nuit pour passer la frontière avec le Pérou. Il faudra compter une bonne heure. Nous sommes un peu anxieux car il faut sortir du bus et partir sans avoir vue sur nos bagages. Avec tout ce qu’il se raconte, nous avons peur que les bagages soient volés. Mais rien de tout cela ne se passe. Tant mieux. Une femme dans la nuit a commencé à crier, pensant que le chauffeur sortait de la route. Tout le monde a commencé à paniquer, en plus la porte qui sépare la cabine du conducteur avec le reste du bus s’ouvre d’un seul coup à ce moment là. Le chauffeur qui ne comprend pas pourquoi tout le monde s’agite à l’arrière commence à crier. Un petit coup de sueurs froides dans les virages des montagnes.
L’arrivée à Piura n’est pas simple, nous devons reprendre les vélos et trouver une nouvelle agence de bus pour prendre un nouveau bus pour Trujillo. Là, nous nous retrouvons dans une ville, qui serait la capitale économique du pays. Ca nous fait un peu peur car c’est assez vieillot et pas vraiment dans le standard que l’on peut avoir en vision lorsque l’on parle de ville économique. Bref on essaye de se presser pour trouver une agence de bus pour Trujillo. C’est à 2km, nos sacoches sont emballées, impossible à mettre normalement sur le vélo, c’est donc tout doucement et tout en transpiration que nous accomplissons ces kilomètres. Les gens se pressent pour aller à l’école ou au travail, il y en a partout. Ils prennent tous un genre de tuk-tuk motorisé. Nous arrivons en face de la rue des agences de voyage (le moyen de transport le plus habituel est le bus).
Nouvelle découverte, il y a des hommes qui crient dans la rue. Nous ne comprenons pas ce qu’ils crient mais ils n’arrêtent pas. Je ne sais pas si c’est à ce moment que nous comprenons ou si c’est un peu plus tard dans le voyage mais en fait ces hommes se postent en face de l’agence et crient les destinations des agences, en continue. C’est un nouveau métier que nous découvrons.
Nous découvrons également une nouvelle monnaie, ici au Pérou, ils utilisent le sol. Il faut à nouveau convertir, faire des multiplications pour passer du prix péruvien à un prix en euro (heureusement que j’ai mon portable). Le plus dur c’est de trouver une banque qui ne prennent pas de frais ou peu de frais. Romain fera la recherche de cette banque pendant que moi j’attendrai en surveillant les vélos, puis il fera le tour des agences de bus. Toujours autant une galère de trouver une agence qui accepte les vélos sans nous en demander une fortune. Mais nous en trouvons une.
Nous arrivons enfin à Trujillo, un peu beaucoup fatigués. Nous avons réservé un airbnb qui a également un restaurant en dessous de la chambre. Apparemment le restaurant est réputé, nous allons goûter ça.
Mais avant pour le petit-déjeuner un serveur viendra nous apporter une bonne grosse soupe de poissons. Bon je ne vais pas me plaindre, mais devoir décortiquer une tête de poisson le matin ce n’est pas trop mon truc. Romain se régale, c’est vrai que c’est bon mais peut-être que cela serait passé mieux quelques heures plus tard, pour ma part.
La visite de la ville sera très rapide, nous devons acheter quelques aliments pour la route. Comme d’habitude, ça devient notre routine. Nous devons également trouver un magasin de réparation pour les vélos, car les vis de Romain sur le guidon sont impossible à enlever avec notre outil, les pas de vis sont complètement foutus. Nous trouvons un magasin de réparation très désuet. Le réparateur enlève sans difficultés les vis car il a un outil tout neuf, bien affuté. Il nous en demande moins de 2 euros (moins de 10 sols).
Nous irons voir la plaza des armas, la place principale de la ville. Première ville du Pérou que nous visitons et ça en dit long sur le reste du voyage. C’est incroyable, je pense que ce sera un souvenir gravé à vie dans ma tête, je n’avais jamais vu ça auparavant. Je n’arrive même pas à décrire ce que c’est cette ville. Mais ça n’a rien à voir avec tout ce que j’ai vu dans ma vie.
Nous goûterons bien sûr aux spécialités du restaurant, franchement c’est vrai tout ce qu’il ce dit sur les commentaires airbnb, il est vraiment bon ce restaurant et les propriétaires sont géniaux. Si vous vous rendez dans cette ville aller faire un tour au moins au restaurant, Piratas Del Ceviche.
Jour 157 : Dans le désert
C’est parti pour une nouvelle aventure. Nous voulions rouler un peu dans le désert, connaître cette expérience.
Comme il porte bien son nom le désert, il n’y a rien. Nous trouverons tout de même une petite ville au bord de la route, qui reste tout de même en asphalte sur les 90 premiers kilomètres.
Nous apercevrons l’océan pacifique au loin en dessous des nuages et à première vue il ne nous donne pas envie de l’approcher. L’espace du bord de mer est soit sale, rempli de déchets, soit sabordé par des constructions trop moches.
Nous resterons sur la route et continuerons à rouler à côté de dunes de sable.
Les derniers kilomètres seront fait de graviers et de sable. Nous prenons un chemin recommandé par des cyclistes sur leur blog de voyage, c’est un raccourci. Cette route n’est pas fréquentée, elle sera donc tranquille, même si rouler sur de la piste ne nous enchante pas nous suivons les conseils des cyclistes. En empruntant cette route cela nous évite de rouler sur la Panaméricaine.
Le spot de camping que nous trouverons dans une sorte de gravière sera un de nos plus beaux spots jusque là.
Jour 158 : Mirador
Aujourd’hui ce sera un peu la journée galère. De toute façon, nous avons remarqué que lorsque la journée commence du mauvais pied, tout s’enchaine assez vite par rapport aux mauvaises nouvelles. Je perds mon capteur de compteur, en même temps je roule sur des cailloux qui me font vibrer dans tous les sens, pauvre capteur comment aurait-il pu survivre. Depuis la mauvaise expérience, par rapport à mes sacoches dans le désert qui se sont détruites (les vis sortaient les unes après les autres des sacoches) nous avons vérifier les vis de nos vélos et de nos sacoches. Comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, les filetages des vis de mon vélo ne tiennent plus… Nous trouvons vite une solution de secours. Nous avions une longue vis en rab avec un écrou qui permet de la faire tenir. Le souci c’est que cette vis ne peut être mise que sur un côté, celui où il n’y a pas les pignons, elle est beaucoup trop longue. Je passerai le reste du chemin à regarder si le reste tient bien.
Nous franchissons la barre des 6000km ce jour là, première bonne nouvelle. Les 30 premiers kilomètres de cette route sont affreux. Dur de rouler sur du caillou et en montée. Mais ce qui est le plus dur c’est de voir une belle route asphaltée de l’autre côté de la rivière. Cette route était un peu plus longue, mais tellement plus simple certainement. En plus il n’y a pas beaucoup de circulation… Il ne faut pas flancher, nous devons faire 70km. Il faut terminer ces 30 kilomètres, la route sera meilleure après. Et la route est vraiment mieux après, plus simple, ça valait le coup de patienter. Nous nous arrêterons pour une pause inca cola sur la route, c’est la spécialité du Pérou. J’exagère mais pas tant que ça. Tout le monde boit de l’inca cola au Pérou et je vois beaucoup plus de bouteilles d’inca que de coca-cola. Peut-être que si je faisais une étude sur la consommation de ces 2 boissons au Pérou, elles seraient à égalité. Bref, ils boivent trop de soda et du coup nous aussi. C’est reparti pour la drogue des sodas. On se réconforte en se disant que nous faisons du vélo… L’eau coûte tellement cher ici, que psychologiquement ça fait moins mal d’acheter pour le même prix une chose qui a de la « valeur », enfin c’est ce qu’on se dit pour se réconforter. Ce que le voyage nous apprend c’est que l’eau a vraiment une valeur inestimable et qu’en France nous avons une chance inouïe de pouvoir ouvrir notre robinet. Ici impossible de demander à une maison de remplir nos gourdes par exemple, sinon nous serions obligés de mettre un micropur (comprimé purificateur) dans les gourdes. Ce n’est pas trop bon l’eau au micropur.
Nous roulons dans le canyon del Pato qui longe le Rio Santa, c’est magnifique, cette belle roche qui se fend au passage de la rivière. Beaucoup de cascades l’entourent. La seule chose qui m’effraie un peu, c’est quand nous devons passer dans les longs tunnels exclusivement fait dans la pierre du canyon… il y fait très noir et ça me fait paniquer. J’ai peur que la terre tremble et que tout s’écroule sur nous (pensée irrationnelle quand tu paniques). Mais le plus dur c’est quand tu te rends compte que ta dynamo ne fonctionne plus… Plus de lumière sur mon vélo. J’espère que ce n’est rien, qu’on arrivera à la réparer une fois en pause.
Nous arrivons à notre point de chute pour la nuit, le village Mirador. Un village complètement détruit à cause d’un tremblement de terre il y a une trentaine d’année. Nous avons le droit de nous installer dans une maison abandonnée. Un échange bref avec les villageois qui ne parlent pas le castillan mais le quechua, mais quelques uns ont des notions d’anglais.
Jour 159 : Ciudad Luz
Avant de partir nous souhaitons remettre un peu de propre sur les vélos car nous trouvons un point d’eau pas trop loin. Ils sont plein de poussière. Je me rend compte qu’il y a encore un souci sur mes pignons, les dernières vitesses (celles avec lesquelles tu moulines le moins) bougent… Bon ça va, nous sommes en montée je ne pense pas trop les utilisées. La seule solution à ce moment c’est de ne pas utiliser ces vitesses jusqu’à ce que nous réparions le vélo.
La route est très belle. Toute la journée nous roulerons avec un paysage magnifique autour de nous.
Jour 160 : Caraz
La ville de Caraz est pour nous l’heure de faire un petit trek en direction de la laguna paron. Nous parviendrons à la ville de Caraz sans mal, il n’y aura que 40 petits kilomètres qui grimpent, mais bon ce n’est que 40km. Nous prendrons une chambre pour mettre nos affaires à l’abri avant de partir le lendemain pour la rando.
La chambre de notre auberge donnera malheureusement sur un coin de la ville où un gourou cri dans son micro tout l’amour qu’il a pour son Dieu. Ca va durer un moment l’histoire.
Jour 161 : Laguna Paron
Avant de partir découvrir cette fameuse lagune, nous achèterons un petit gueuleton que nous prendrons au sommet de la lagune. Départ de bon matin, il faut bien 2h avant de parvenir à la lagune. La route est cabossée. Caraz se trouve à 2250 mètres d’altitude, la lagune elle est à 2000 mètres de plus. Heureusement que nous n’avons pas décidé de faire ça à vélo. Nous sommes dans la cordillère blanche, son nom lui va bien puisque les sommets sont toujours enneigés ici.
Le spectacle est extraordinaire! Simplement extraordinaire. Je vous laisse admirer la vue.
La montagne qui se trouve en face de la lagune aurait inspiré la compagnie Paramount pour son logo. Il s’agit de l’Artesonraju.
Nous pouvons nous endormir en paix après un tel spectacle. Le monde regorge d’endroits merveilleux. Faire du vélo ou se promener ici c’est exceptionnel. Je ne m’attendais pas à voir de si beaux endroits.
Jour 162 à 163 : Carhuaz
Ces deux journées à Carhuaz sont totalement dédiées à la préparation du tour de la montagne Huascaran. Nous avons décidé de partir de cette ville puisque la partie la plus dure pour montée (d’après les blogs) se trouve à l’arrivée, qui se trouve elle-même entre Caraz et Carhuaz. Nous avons donc pu voir notre arrivée, le point où nous devons être dans 4 ou 5 jours. Nous sommes un peu stressés, il faut l’avouer. Pas trop confiants sur nos capacités à monter 2 fois à 4700 mètres, dont une fois sur du cailloux… Dès le premier jour un col de 50km nous attend. Nous n’avons encore jamais grimpé un col aussi long durant le voyage.
Jour 164 : Chacas
Cette première journée c’est une journée test, si nous arrivons à grimper le col et redescendre dans le village de la première étape, il faudra beaucoup de courage mais nous arriverons à faire le tour de la montagne. C’est ce qu’on se dit tous les deux sans se le dire.
Ca grimpe dur mais nous grimpons tranquillement, c’est un spectacle exceptionnel et nous sommes bien. Je vais un peu moins vite que Romain qui pédale bien trop fort pour moi. Nous apercevrons la montagne du Huascaran, elle est belle sous ce beau ciel bleu. Lorsque tu regardes la montagne tu n’arrives pas à réaliser que son point culminant est à plus de 6700 mètres.
Les derniers lacets, sur plus de 10km, ne présagent rien de bien bon. Au début, nous entendons des grondements mais nous ne nous rendons pas compte que c’est un orage. C’est seulement au bout de 2-3 grondements bien forts que nous réalisons que nous montons vers un orage. Nous sommes un peu figés, nous avons peur.
La montée devient de plus en plus difficile. Nous avons envie de dormir, de nous arrêter ici. Nous nous arrêtons à chaque virage, reprendre notre souffle. A chaque pause, nous fermons les yeux courbés sur nos guidons. C’est compliqué. Nous arrivons à 5 ou 6 lacets de la fin, la pluie se met à tomber. Puis de la pluie mêlée à de la grêle. Puis de la grêle, enfin la neige et les grondements de l’orage. Romain a les mains mouillés, il ne supporte pas le froid, je lui enlève ses gants et je place ses mains sur mon ventre. Il se réchauffe petit à petit. J’ai moins mal à cause du froid, c’est donc à moi de prendre le relai, d’habitude c’est Romain qui nous aide à finir les étapes. Là je dois me montrer un peu plus forte et je nous entraîne jusqu’à la fin du col. C’est en larmes que nous arrivons devant le tunnel qui nous fera redescendre sur l’autre versant.
Comme nous n’avons rien sans rien, les 30 derniers kilomètres, dont une bonne vingtaines en descentes se font sous une pluie terrible. Elle me lacère les yeux. Romain est en mode survie.
En arrivant dans le village, sans vous mentir on se demande vraiment si le lendemain nous pourrons repartir.
Jour 165 : Yanama
Le matin nous sommes prêts à repartir. La nuit nous a fait reprendre des forces, nos têtes ont le mental pour y parvenir. L’étape de la veille étant réussie, nous sommes capables de faire le tour.
C’est là que les choses sérieuses commencent, la route devient chemin. Nous allons faire le reste du tour sur de la piste de cailloux.
En fait, le paysage te fait avancer. C’est beau, c’est simplement beau. Nous avons un petit col à passer à 4000 mètres à peu près. La tendance s’inverse à nouveau, Romain redevient le leader. Mais c’est quand même plus sa spécialité que la mienne le vélo, c’est normal. L’étape se fait sous un beau soleil et tant que y a du soleil y a de la vie.
La ville de Yanama ne nous laissera pas le plus beau des souvenirs sur ce tour. La ville n’a pas un grand intérêt et la propriétaire des lieux où nous avons décidé de loger n’est pas en forme. Nous dormons dans une chambre où il fait un froid de canard.
Jour 166 : Dans le parc du Huascaran
Je ne vais pas vous répéter que c’est beau, enfin si quand même, c’est trop beau ici. Nous décidons de faire une petite étape pour pouvoir camper en plein milieu du parc. Nous nous faisons un feu et profitons de l’après-midi au milieu des montagnes. Demain le dernier col à 4700 à passer.
Jour 167 : Fin du tour du parc du Huascaran
La route est pourrie, mais nous grimpons. Il y a une course dans le parc aujourd’hui, la vuelta du Huascaran. Nous les regardons descendre comme des fous le col que nous montons.
Nous sommes beaucoup moins secoués que lors de l’ascension du Punta Olimpica (le premier col à 4700). Mais le punta Union lui n’est pas de tout repos non plus, la route est tellement dure. Il faut en plus de grimper, éviter les pierres qui t’arrêtent ou te font tomber du vélo. C’est compliqué et en plus Romain comme d’hab est tellement plus à l’aise que moi. Alors il m’aide, il me pousse. Je m’énerve énormément sur cette route. Les pierres, je les hais à ce moment là.
Mais quelle fierté sur le haut du punta Union, une fois de plus nous sommes arrivés à 4700 mètres d’altitude et la nature nous offre un spectacle dont elle seule a le secret.
C’est avec fierté que nous descendons sur cette piste terrible. Nous allons dormir à côté d’un bar éphémère qui s’est installé là pour vendre des bières artisanales du Pérou. Nous rencontrons Jo un cycliste qui va faire le tour du Huascaran dans l’autre sens. Son vélo est un mountain bike bien plus pratique que nos vélos sur les pistes (les roues sont bien plus larges).
Nous trinquons avec Jo et le serveur du bar à ce joli tour. Bon il nous reste la partie la moins marrante descendre jusqu’au village de Bungay. Un village qui s’est fait complètement rayer de la carte suite à un séisme en 1970. Il a reprit vie petit à petit et le village s’est reconstruit sur un emplacement où il craindrait moins si un nouveau tremblement survenait.
Jour 168 : Carhuaz
Dès que tu reviens un peu plus bas, là où la vie est plus simple. L’Homme reprend place dans la nature. Il y a énormément de cars de touristes qui viennent grimper la laguna 69 ou simplement visiter l’entrée du parc et ses 2 lagunes. C’est donc difficile de descendre car la route est toute cabossée et il faut choisir le côté le moins horrible. Tu trembles de partout à cause des pierres, ce n’est pas si simple de descendre ça fait mal aux mains et au dos. Il faut se mettre à droite dès qu’un bus arrive. Il y a également beaucoup de voitures et des chiens. Ah ces chiens, ils ne m’avaient pas manquer du tout. Qu’ils sont bêtes parfois.
Je suis fatiguée et sur les nerfs ce ne sera pas facile pour Romain. Fin d’étape je reprend mes mauvaises habitudes. J’ai juste envie d’arriver et de dormir.
C’était sans compter que le jour où nous arrivons il y a une énorme célébration pour la Vierge Las Mercedes. La ville à peu près calme que nous avions connu la semaine dernière est bondée.
Il y a un monde incroyable. L’hôtel qui nous avait accueilli est complet, les prix ont doublé. C’est tout enchantée que j’arrive ici. Il faut arriver à se frayer un chemin à travers tous les gens qui sont là. Nous parvenons à trouver une chambre avec une vue superbe sur la plaza des armas. Le top du top ce sont les pétards lancés toutes les 2 minutes, je n’exagère pas. C’est une fête très importante. Un grand carnaval a lieu. Ils préparent également une scène, où un concert va avoir lieu jusqu’à 3 ou 4 heures du matin.
J’avoue que je ne suis pas en forme pour aller danser ce soir, je n’attend qu’une chose me mettre au lit. Demain ça ira mieux.
Jour 169 à 171 : Huaraz
Nous resterons dans cette ville extraordinairement bordélique 2 jours.
L’hôtel que nous choisissons n’a pas d’eau chaude dans la chambre, il faut que nous sortions pour prendre la douche dans leur débarras-douche. Lorsque nous louons une chambre, à chaque fois, nous demandons si l’eau est chaude et s’ils ont du wifi, avant de louer. Bien souvent ils nous disent qu’il y a tout ça. Bien souvent ce n’est pas vrai. Je ne sais pas si c’est parce que je suis fatiguée mais ça commence à m’exaspérer et j’en oublie parfois que je suis dans un pays où les codes sont différents de ceux d’Europe ou d’ailleurs. C’est vrai que c’est une leçon que je retiendrai à ce moment du voyage. Je nous fatigue à m’énerver et dès que je commence à être un peu trop capricieuse je me rappelle que ce n’est pas un bon comportement. Quand tu voyages longtemps et que tu commences à fatiguer il faut savoir se contrôler. Donc après ces 2 jours à Huaraz j’essaye de me contrôler et de ne pas m’énerver contre ces pauvres péruviens qui n’ont rien demandé.
Jour 172 : Conococha
Nous n’avons pas fini de monter. Encore une journée où ça monte, ça monte, ça monte encore et bien sûr la pluie nous accompagne en fin de parcours. Désolé pas de photos sur cette partie.
Parfois nous ne sommes pas trop assidus, nous n’avons pas envie de faire de photos ou de vidéos.
Ce village nous nous en rappellerons quand même car il est perché à 4000 mètre d’altitude et en arrivant ils vendent tous du fromage, vraiment toutes les maisons. C’est une rue, une simple rue qui forme ce village et toutes vendent du queso.
Ici le repas proposé est composé d’un plat et il est 3 fois plus cher qu’un traditionnel menu au Pérou. Pour nous ce sera donc un menu de pâte et de queso (fromage) qu’ils vendent.
Jour 173 : Barranca
Cette étape c’est normalement l’étape récompense, après être montés depuis la mer jusqu’à 4700 mètres nous voilà partis pour redescendre au niveau de la mer.
Le paysage est merveilleux dès que tu prends de la hauteur sur terre. La première partie est vraiment parfaite, le vent souffle mais nous pouvons descendre sans problème et faire 40 kilomètres en 1 heure.
Comme vous pouvez vous imaginez, la suite est un peu moins bien. Le vent qui souffle entre 15 et 30 kilomètres heure, te freine comme jamais et malgré une pente à 1 ou 2%, tu es obligé de pédaler, pédaler et pédaler. Pas cool la descente à la fin.
La Nature, la seule chose contre laquelle tu ne pourras rien faire. C’est elle qui dicte toutes tes étapes, c’est elle la reine de la vie.
Le soleil on adore ça, mais il ne faut pas qu’il soit trop fort sur nos vélos, bien souvent il est trop fort. Il fait trop chaud pour pédaler.
La pluie c’est horrible sous le vélo, tu te courbes et roule en attendant que ça passe. Tu ne profites pas et tu essayes de t’enfermer dans ta bulle pour faire passer le temps.
Le vent, un ennemi juré pour tout cycliste. Ce n’est pas pour jouer les victimes mais il n’est jamais de dos (là c’est le meilleur ami du cycliste). Quand le vent souffle c’est une terrible journée qui s’annonce, tu te bas contre un élément qui te remet à ta place. A ta toute petite place, c’est lui qui commande. Toi, soit, tu pédales et tu t’uses sur ton étape, soit tu ne pédales pas et tu perds contre lui. Tu peux hurler, tu peux le supplier, tu peux pleurer rien n’y fera.
Dame nature, c’est elle qui commande et en voyageant on se rend quand même compte qu’elle est bien déréglée en ce moment.
Au moment où nous traversons le Pérou, les élections régionales et municipales ont lieu. Les résultats de ces élections tomberont le 7 octobre. Mais partout où nous passons dans les coins les plus reculés, comme dans les villes les candidats mitraillent les panneaux, les pierres, les maisons des couleurs de leur parti.
Jour 174 : Huacho
Une fois redescendus en altitude, on se rend vite compte que le paysage est moins beau. Ici au Pérou, les côtes ne sont pas aménagées, nous ne savons pas trop s’ils ont des règles d’urbanisme. En tout cas ce n’est pas très très joli et en plus de ça les déchets sont partout. En même temps, ça peut paraitre bête pour nous de dire ça, mais la gestion des déchets dans un pays où la situation économique n’est pas des plus envieuse peut-elle être une priorité dans la politique du pays? En tout cas, il y a énormément de travail à faire ici à ce sujet.
Nous arriverons dans une ville assez grande. Nous essayons le tritaxi, le tuktuk motorisé. Il fallait vraiment le faire c’est tellement traditionnel d’utiliser ce moyen de locomotion. 3 sol pour aller dans le centre-ville.
Nous irons sur la côte, découvrir de plus près l’océan pacifique. C’est très peu de loin, moins de près. Les déchets sont agglutinés partout. Mais ce sera l’occasion de jouer une partie de football avec un groupe de péruviens. C’est vraiment un bon moment, Sandro un des gars que nous rencontrons veut nous accompagner dans le centre, à mi-parcours il nous demande si nous pouvons lui payer quelque chose à manger. Nous lui offrons bien entendus ce qu’il souhaite.
Jour 175 à 176 : Lima
Le départ pour Lima se fait un peu sous tension, Romain en a marre. La route est plutôt bonne, c’est un faux plat montant, c’est le vent qui gâche tout. Nous avions hésité à prendre le bus dès Huacho, mais l’envie de faire la plus grande partie du voyage à vélo nous tient. Nous prendrons le bus mais seulement à 40km de Lima, pour éviter de nous retrouver dans un bordel monstre d’entrée de ville.
Nous sommes entourés de sable et le vent nous renvoi tous ces petits grains dessus. Ca fait un peu mal d’être fouettés par du sable. Mais nous arrivons quand même à faire 90km, c’est qui les champions? En 5 minutes nos vélos sont dans une soute de bus et nous voilà partis en direction de Lima. C’est quand même à n’y rien comprendre, tu stresses pour prendre le bus avec des vélos, là en 5 minutes tu montes dans un bus sans problème… Pas un sol de plus pour nous faire embarquer.
Nous voici donc dans la capitale du Pérou. Le bus bien sûr nous pose au Nord, nous vu qu’on n’a rien préparé on ne sait pas où nous devons sortir. L’objectif était quand même de nous retrouver dans le centre. C’est perdu, nous nous retrouvons dans le terminal des bus du Nord. Nous nous disons que c’est peut-être un mal pour un bien, nous allons pouvoir directement régler la question du bus que nous voulons prendre de Lima à Cusco. Mais manque de pot, le terminal du Nord n’est pas le bon, il faut aller à celui du centre. On y croyait, mais ça nous l’avions bien vu les cars pour Cusco partent du centre.
Nous allons donc trouver un des endroits que nous aimons bien après une période plus ou moins longue en dehors de la civilisation, le McDo. Ben oui quoi au McDO, tu manges mais tu as le wifi et nous en avons besoin (la bonne excuse). Je déteste la circulation à Lima c’est un peu difficile pour moi d’atteindre le centre, je ne me sens pas du tout à l’aise. Je suis tellement stressée sur cette partie que j’en ai mal au ventre.
La ville de Lima, ce n’est pas celle qu’on trouvera la plus belle. Mais c’est une des villes où nous ferons de très bonnes connaissances, dont Wilson.
Ah Wilson, il est au top avec nous. Il nous parle, nous arrivons à apprendre énormément de chose sur les Péruviens grâce à lui. Mais il faut noter que les péruviens des Andes et ceux de la côte n’ont pas du tout les même habitudes. Les peuples indigènes vivement plutôt dans les Andes, ici à Lima c’est très cosmopolite mais c’est une ville qui peut être confondu avec une ville européenne. Les gens sont plutôt de couleur blanche alors que dans les Andes, ils sont plutôt plus bronzés.
Nous passerons un très bon moment avec Wilson et sa famille. Pour nous c’est une belle étape cet arrêt à Lima.
Je vous passe les détails sur le choix de la compagnie et des problèmes de vélo. Jusqu’au dernier moment, comme d’habitude, nous ne savions pas si les vélos auraient leur place. Cette fois nous voyagerons avec Cruz del Sur, une des compagnies les plus chères du Pérou, mais qui offre un des meilleurs services. Pour atteindre Cusco en bus, il faut compter 22heures. Là nous remontons en altitude, à 3400 mètres.
Jour 177 à 179 : Cusco
Cusco, ce n’est pas le Pérou.
Nous avons pris le bus pour arriver à Cusco le 3 octobre. Pourquoi? Car nous avons un ami, Jean-Baptiste, qui tenait à nous offrir un cadeau. Un énorme cadeau, 2 nuits dans un hôtel côté de Cusco. Il a choisi le Novotel. J’ai juste hâte de découvrir ce super cadeau.
Je suis vraiment heureuse de pouvoir compter parmi mes amis les plus proches, Jean-Baptiste, que j’ai rencontré grâce au destin. Depuis que nous nous connaissons il a été présent dans des moments les plus importants de ma vie. Des rencontres comme ça, c’est comme les coup de foudre amicaux que l’on a eu sur la route, tu es marqué à vie. Encore une fois, il marquera un de mes plus beaux voyages en m’offrant une petite parenthèse luxueuse.
Pourquoi j’ai écrit que Cusco ce n’était pas le Pérou? Car c’est une ville qui n’a rien à voir avec tout ce qu’on a pu vivre au Pérou. C’est similaire à Lima, mais c’est plus petit et plus joli (en tout cas nous la trouvons plus joli). C’est tellement plus citadin, vous trouverez tout ce qu’il n’y a pas au Pérou. C’est une ville propre, ça bouge, ça vit, ça danse toute la nuit si vous le souhaitez. La vie coûte bien plus chère. Mais c’est vrai que comme à Lima l’entrée dans la ville ressemble à tout le Pérou que nous avons vu.
C’est à ce moment qu’on se rend bien compte que notre voyage à vélo nous apporte exactement ce que nous recherchions à la base, la découverte des autres cultures. Si vous venez voyager au Pérou et que vous ne passez que par les villes de Lima, de Cusco et du Lac Titicaca c’est certain vous aurez une toute autre idée du Pérou que celle que nous avons.
Ce sera 2 jours de détente. Le Novotel nous fait un accueil de roi. Nous avons une chambre dans la plus belle partie de l’hôtel. JB n’a pas faite les choses à moitié, il nous a offert un pack hôtel et restaurant. Nous nous régalons, mais nous trouvons quand même que les saveurs sont moins marquées. Nous avons l’impression que les plats du restaurant de l’hôtel ont été revisités en mode Europe/Amérique du Nord. Les épices sont moins présentes.
L’hôtel nous gardera nos affaires le temps de notre virée au fameux site inca.
Jour 180 : Agua Calientes
Quand vous n’êtes pas très riche et que vous voulez visiter le fameux Machupicchu, il faut avoir du temps et surtout du courage.
La première étape de ce périple, qui se vit sur 2 jours, c’est de parvenir à un point nommé Hidroelectrica (il y a une centrale électrique, c’est pour ça le nom). Pour cela vous faite le tour des agences de tourisme de Cusco qui proposent toutes un service de bus. Pour 60 sol aller-retour, vous pourrez partir 7heures en minibus (7 heures aller et 7heures retour). Autant vous dire que ce n’est pas de tout repos. Nous remontons à 4000 mètres d’altitude, les routes se ne sont pas les meilleures du monde, les virages sont bien serrés. La première partie peut se vivre assez tranquillement même si le chauffeur est péruvien et que franchement la conduite c’est sport chez eux (sans vouloir faire de généralité bien sûr). La seconde partie du voyage, lorsque l’asphalte est remplacée par du caillou c’est un peu plus tendu. Les routes sont vraiment escarpées, le précipice tu le vois juste en posant les yeux sur la fenêtre. C’est impressionnant surtout quand tu vois les bouts de route effondrer et que la seule chose qui t’empêche de rouler sur cette partie ce sont des petits rubans. Franchement à ne pas faire par temps de grosse pluie, les glissements de terrain ne sont pas à négliger.
Après cette belle balade de 7heures, tu peux enfin respirer et enfin te dégourdir les jambes. Tu vas pouvoir gambader sur 11 kilomètres depuis Hidroelectrica jusqu’à un petit village nommé Agua Calientes. 2 heures de marche, si tu es bien en forme un peu moins. Nous nous rencontrerons Wilme dans notre bus, un vénézuélien qui travaille dans un hostal à Agua Clientes. Nous avons tant sympathisé qu’il nous propose de venir dormir dans l’hostal où il travaille comme ça nous pourrons passer la soirée ensemble. En plus il nous propose de faire une spécialité vénézuélienne pour le diner, ça ne se refuse pas.
Sur le chemin nous avons donc le temps de bien discuter avec Wilme, il est heureux de voyager mais il a hâte que la situation économique de son pays redevienne plus vivable. Pour le moment il travaille au Pérou, il a choisi ce pays car la vie n’y est pas cher et qu’il peut donc envoyer de l’argent à sa famille tout en vivant un quotidien convenable. Dans la ville d’Agua Calientes, il y a eu une grande migration de vénézuélien. Ils se connaissent tous, ils ont au moins ça pour ne pas se sentir trop éloignés de leur pays. Nous visiterons la ville sous une petite pluie bien sympathique. La soirée sera très sympa et nous découvrirons les histoires des amis de Wilme. Tous avaient une très bonne situation au Vénézuela, professeur d’éducation physique ou encore mathématicien, des vies bien établies qui sont pour un temps mi en stand by à cause de la crise.
Erman fera le cuistot cette soirée et nous mangerons une tonne de pankeke au queso. Il faut tout de même que nous restions raisonnable ce soir car demain le réveil à 4h30 va piquer.
Jour 181 : Machupicchu
Le Machupicchu c’est sport. Le matin réveil à 4h30, on prend le petit déj (que Wilme nous offre généreusement, c’est lui qui est de service ce matin) et nous voici parti en direction du plus connu des sites inca.
Si comme nous vous ne voulez pas payer 20 dollars pour un bus qui vous monte au site, il faudra que vous montiez environ 2000 marches. Il y’a déjà un paquet de monde qui grimpe, nous montons un peu plus vite que certains, d’autres doivent s’arrêter (à cause de l’altitude) ils prennent des shoot d’oxygène.
Nous mettons à peu près 1h30 pour arriver à l’entrée du parc. Tout est sous les nuages, il ne fait pas très beau. Notre objectif est de voir le site inca comme sur toutes les photos les plus connues pour ça nous montons directement à la porte du soleil. Et là on attend, on attend, on attend que le nuages se dispersent. Mais on attend longtemps, nous devons partir vers midi pour bien arriver à 14h30 à Hydroelectrica reprendre notre minibus de la mort.
Lorsque nous nous décidons d’abandonner, nous descendons 100 mètres et le voilà le fameux Machupicchu!
Le retour en bus terrible, on est mort. Nous partons nous installer dans une auberge connue des motards et cyclistes. Je peux vous dire que le novotel me manque à ce moment là XD.
Jour 182 : Cusco
Nous décidons de rester une journée de plus à Cusco, déjà pour récupérer nos affaires au Novotel et reposer un peu nos jambes. Enfin le repos c’est se promener dans les hauteurs de Cusco. On adore se reposer comme ça.
Jour 183 : Perdus au milieu du Pérou
6 mois que l’on voyage, 6 mois c’est long et en même temps ça passe en un clin d’oeil. Parfois nous avons des coups de mou, parfois on est heureux comme tout.
Le voyage commence a être une habitude, notre quotidien. Nous avons eu le courage de partir pendant un an et nous vivons une expérience incroyable. Chaque jour est nouveau et pourtant nous arrivons à trouver un certain quotidien. D’ailleurs je pense qu’il faut y trouver un quotidien pour ne pas se sentir tout le temps perturbé. Le changement a de bons côtés, comme des côtés très fatiguant. Mais pour rien au monde nous ne troquerions cette année contre autre chose.
Nous commençons tellement à être à l’aise que Romain n’a pas fait comme d’habitude à tracer la route au moins pour les 5 prochains jours, du coup un petit coup de stress le matin avant de partir pédaler vers le Lac Titicaca.
En ce moment d’ailleurs Romain est un peu fatigué de voyager. Dans ces moments là il faut vraiment qu’on arrive à se serrer les coudes et s’aider mutuellement, mais cette journée sera plutôt ambiance on s’engueule. Mais bon, un couple qui ne s’engueule pas c’est bizarre quand même.
Nous trouvons un endroit qui nous permet de camper contre ce qu’on veut. La soirée sera tranquille au milieu du Pérou.
Jour 184 : Aguas Calientes
Nous arrivons à Aguas Calientes (et oui encore un, non non nous n’avons pas fait demi-tour) c’est un village qui porte ce nom car il y a un volcan qui permet à des sources chaudes de couler. Du coup un bon nain s’impose, surtout qu’à Banos en Equateur nous ne les avons pas tester ces bains chauds. C’est un peu bizarre de se retrouver au milieu de nul part, dans un bain chaud entourés de montagnes. C’est un beau spectacle.
Ca pu un peu mais c’est agréable après une journée de vélo.
Jour 185 : Ayaviri
Cette journée sera marquée par le passage des 7000 km. Wouah! Déjà… Ca pédale fort chez les ViA2Roues.
Jour 186 : Juliaca
Quand nous sommes partis en direction de Juliaca, nous étions impatients de découvrir cette ville, pourquoi? Car nous voulions connaitre la ville que beaucoup de monde qualifie comme la plus moche d’Amérique du Sud, oui oui vous avez bien lu, d’Amérique du Sud pas que du Pérou.
C’est vraiment moche et sale, on confirme. C’est tout en travaux, ça put et il y a des tonnes de chiens errants. Autant vous dire que c’est quand même marrant pour nos petits yeux d’européens de voir ce genre de ville.
Jour 187 à 189 : Puno
Puno, Puno, Puno! Rien à dire sur cette ville. Elle n’est pas d’un très grand intérêt, mais quand même j’exagère car nous voyons enfin le lac Titicaca et ce lac il nous fera penser à vie à Zeze, le grand-père de Romain. Il nous en a tellement parlé que dès qu’on évoque le lac Titicaca et bien nos pensées font le raccourci Lac Titicaca – Zeze.
Nous visiterons les peuples autochtones du lac. Petite anecdote, lorsque des époux se séparent, il est obligatoire de partager l’île (construites en roseaux) en 2. C’est obligatoire. La durée de vie de ces îles flottantes est de 15 à 20 ans. Chaque année, les gens qui habitent sur ces îles rajoutent des roseaux.
La plus grande particularité du lac titicaca c’est d’être le lac navigable le plus haut du monde. Il est situé à 3800 mètres d’altitude.
A Puno c’est encore une fois l’occasion de voir un grand défilé, comme nous en avons vu beaucoup au Pérou. Cette fois ce sera un défilé des écoles. Toutes les écoles se sont préparées à ce grand défilé et ils se donnent en spectacle de danse ou de musique. Ils paradent dans des costumes ou les uniformes des écoles.
Un dernier passage obligatoire au Pérou, goûter à leur mythique cochon d’onde ou cuy en espagnol.
Jour 190 : Juli
Dernière étape au Pérou, durant laquelle nous rencontrerons Claudia et Martin durant notre pause dej sur le bord de la route. L’occasion pour nous de faire un bout de chemin avec eux. C’est un couple suisse qui adore les voyages à vélo. Ce sont de grands sportifs, ils ont 25 vélos chez eux. Ils font des trails et des marathon. Ils sont vraiment inspirant.
Le sport c’est quand même bon pour la vie.
Nos sentiments
Ah c’est pas le Pérou!
Quelle aventure, le Pérou sera inoubliable pour ses paysages. Des paysages qui nous ont demandé des efforts parfois très intenses, mais qui nous ont toujours récompensé.
Le Pérou c’est découvrir une très bonne nourriture. Une nourriture variée par ses influences hispaniques et chinoises.
Le Pérou ce n’est pas le centre de Cusco, le vrai Pérou il est ailleurs et parfois il est vraiment sale.
Les gens au Pérou sont hyper curieux, ouvert à la discussion, sympas mais dans la plupart des cas les relations tournent autour de l’argent ce qui fait qu’elles peuvent être biaisées.
Le Pérou c’est extraordinaire et c’est à découvrir. Il nous reste encore beaucoup beaucoup de coin à visiter dans ce pays si un jour nous avons l’occasion d’y revenir.
1 commentaire
Bruce_I · juillet 11, 2024 à 3:03
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