Le jour du départ a sonné, dimanche 8 avril 2018. Romain et moi sommes partis de France pour un voyage d’un an, accompagnés de notre famille et de nos amis.

Avant le départ

J-1, la panique monte en nous, un sentiment de peur nous envahi tous les deux. Tout un tas de questions se posent. Nous sentons que l’heure approche et nous avons envie de profiter encore des quelques heures que nous avons près de la famille et des amis.

Mais nous avons également quelques affaires à régler, nous devons vérifier toutes nos sacoches, vérifier que nous n’avons pas oublié de prendre nos papiers importants. Tout un tas de petites choses assez ennuyantes mais par lesquelles nous sommes obligés de passer. Sans ça, la nuit avant le départ risquerait vite de devenir un cauchemar. Alors que nous avons besoin de toutes nos forces pour nos premiers kilomètres.

La météo ne prévoit rien de bon sur la France, elle nous annonce un départ sous la pluie. On s’y résigne mais cela nous rend un peu triste.

Nous avons la chance de trouver un endroit à l’abri, pour notre première nuit.

Ce sera une petite caravane, habituellement habitée par des woofers,  que Marie une hôte que nous trouvons sur le site warmshowers, nous a gentiment proposé. Elle n’a pas pu nous accueillir elle-même, elle a donc fait appel à son amie Marjolain, elle nous communique ses coordonnées et voilà nous trouvons notre premier hébergement chez l’habitant en France. 

Nous ne réalisons pas encore ce qu’il nous attend.

Le jour J : Saint-Julien-de-Lampon – Teyssieu


Nous nous réveillons d’une nuit un peu agitée.

A vrai dire, c’est ma mère qui me réveille en m’appelant au téléphone. Elle est là avec ma babouchka. Elles me font la surprise de venir m’encourager, je suis vraiment heureuse. 

En me levant leur ouvrir la porte, je m’aperçois que le soleil est là. Une nouvelle joie pour la journée à venir. Je me dis que rien ne peut gâcher ce départ de France.

Nous prenons notre dernier petit déjeuner en famille et notre dernière douche à la maison, avant l’année prochaine.

Nous roulons en direction de la place de la mairie de Saint-Julien-de-Lampon, où un petit groupe de personnes nous attend. Nous sommes émus et vraiment contents. Nous avions prévu un départ à 10h00, nous partons à 10H05. Enfin pour une fois nous sommes à l’heure, aujourd’hui nous vous confessons que l’émotion était trop forte pour nous et que nous avions besoin de vite partir avant de ne plus pouvoir le faire. Nous prenons conscience petit à petit que nous partons pour une année entière.


Nous sommes accompagnés sur une partie du chemin, jusqu’au village de Veyrac, ça nous permet de ne pas trop nous apercevoir que nous ne rentrerons pas ce soir. 

Pour cette première étape, nous connaissons notre point de chute. Mais nous n’avons pas l’habitude d’être accueillis par des personnes que nous ne connaissons pas du tout. C’est un concept tout nouveau pour nous, savoir recevoir sans retour ou plus précisément sans retour économique.

C’est une étape d’environ 63km qui prend naissance en Dordogne (24). Nous prenons notre casse croûte à Martel, dans le département du Lot (46), avec Geoffrey et Thomas qui nous ont accompagné jusqu’à Veyrac. C’était chouette de rouler avec des personnes, ça nous a permis de nous apercevoir petit à petit que c’était le début de notre voyage.

La pluie commence à se faire menaçante, mais les gouttes ne tombent toujours pas, on continue sur une bonne lancée. 

A Bretenoux, nous faisons une petite pause. Nous ne passons pas inaperçus et Paulette, une habitante du village nous invite à prendre un café dans sa maison. Il nous reste normalement 1 bonne heure avant d’arrivée, la pause nous fait du bien et c’est notre première rencontre inattendue, nous nous disons que le voyage a vraiment bien débuté.


Nous arrivons chez Marjolain et Paul, un peu intimidés par cette première expérience. Mais Marjolain qui a l’habitude de recevoir des woofers, nous met de suite à l’aise et nous propose de venir dans leur maison si nous en avons envie et un petit luxe en plus : la douche.

Nous nous invitons pour boire une bière avec eux et c’est comme ça que nous découvrons que Marjolain gère une entreprise locale, the little house on the hill.

Elle fait pousser des plantes aromatiques, mais également des fruits rouges, lesquels elle transforme en cuir de fruit, un vrai produit plein de vitamines. Elle vend ses produits localement et va bientôt mettre en place un site internet. En ce moment avec le temps et la saison, elle fabrique des paniers et divers autres produits en osier.

Après une bière, un bon dessert au chocolat et une bonne douche nous partons nous endormir dans la caravane. Nous sommes un peu encore étourdis par l’émotion du départ et l’appréhension de la suite de notre voyage.

Jour 2 : Teyssieu – Aurillac

Nous nous réveillons de notre première nuit un peu hagards. Nous n’avons pas encore l’habitude de dormir en ayant le bruit de la pluie ou autres bruits de la nature.

Nous avons le plaisir de rencontrer Marie, avec qui nous avons échangé sur warmshowers. Nous la remercions de nous avoir aidés à trouver notre premier endroit pour nous reposer. Elle nous donne quelques conseils sur le voyage et nous partons en direction de Vic-sur-Cère. Pour la nuit suivante nous n’avons pas trouvé d’hôtes sur warmshowers, ni sur couchsurfing.

La pluie est au rendez-vous pour ce deuxième jour, le dénivelé est plus important que ce que nous pensions. Romain commence a ressentir des crampes au niveau des jambes, ce qui est assez rare. La route n’est pas fantastique au niveau des paysages, à cause du brouillard et de la pluie. Nous passons dans le département du Cantal (15). Nous devons atteindre la ville de Vic-sur-Cère, qui se trouve à 70km environ de Teyssieu. Nous ne trouvons pratiquement rien d’ouvert, on est lundi et dans les villages du Cantal, les commerces, sont apparemment fermés.

Nous nous arrêtons dans un village un peu plus grand que les autres (Laroquebrou), pour nous réconforter, nous commandons dans un snack, un croque madame pour Romain et un steak-frites pour moi. C’est une très longue histoire qui va commencer entre moi et les frites. :-D. 

Nous ne pensons pas pouvoir atteindre Vic-sur-Cère en regardant maps.me, l’application que nous utilisons pour ce voyage.

Nous faisons appel à Nathalie, la mère de Romain, pour qu’elle nous trouve un warmshower à Aurillac qui se trouve à 20km encore. Vic-Sur-Cère se trouve 20 kilomètres plus loin à partir d’Aurillac.

C’est comme ça que nous nous retrouvons chez Lucile, à Aurillac. Elle nous permettra de bien nous reposer. Elle nous a préparé un bon curry de légumes, nous avons pris l’apéro et nous avons eu le droit de prendre une bonne douche. Nous avons même lavé nos t-shirt à la mano.

Lucile a déjà effectué un long voyage à vélo de l’Alaska à la Californie. Vous pouvez retrouver son récit ici.



Jour 3 : Aurillac – Murat

Nous partons en forme, malgré la pluie qui tombe assez fort et le fait que nous avons un col à passer. Mon tout premier. Le stress n’est pas encore présent. Les jambes sont à peu près bien. 

J’ai perdu un de mes gants la veille, la descente du col risque d’être assez dure. Surtout quand la main est déjà glacée par la pluie. 

On monte encore et toujours. La pluie ne faiblit pas. nous nous arrêtons à Thiézac, juste avant une grosse montée pour nous réchauffer un peu et mettre nos protections contre la pluie.

L’accueil n’est pas des plus chaleureux dans le café où nous allons, il faut dire que la pluie et la fin de saison ne doivent pas mettre de bonne humeur les villageois.

Nous repartons avec encore un peu de courage, tout de même.

La montée du col de Cère (1294 mètre) devient de plus en plus difficile pour moi. Je ne m’arrête pas, ma tête essaye de prendre le dessus sur le physique. Je n’en peux plus. Romain est plus en forme que moi, il avance tranquillement. Il faut dire que c’est le premier col de toute ma vie. Je suis chargée avec 40kg et le poids du vélo en plus… Je ne sais plus si ce que nous faisons est fou ou si j’ai les capacités d’y arriver. Romain m’encourage… Je l’entend mais je n’ai plus envie de communiquer. Je dois rester concentrer sur la montée et ne pas laisser ma tête me lâcher.

Nous savons tous les deux que nous avons besoin de connecter notre corps et notre tête, sans ça le périple ne pourra pas se faire. 



Enfin c’est terminé, nous avons réussi à grimper le col de Cère. La descente est un peu dure pour ma main gauche, mais ce n’est que du plaisir après la souffrance endurée sur la route. Nous regrettons vraiment le temps, là-haut ce n’était pas très beau.

Nous arrivons à Murat et bien-sûr Romain sait comment me réconforter, il ouvre une boîte de paté (gardée précieusement) et nous commande une assiette de frites :-). 

,Nous demandons à la mairie si elle n’a pas un local à nous prêter pour la nuit, ils ne nous veulent pas… Nous n’avons pas trouvé où dormir avant. Nous partons à l’office de tourisme pour la connexion wifi et également prendre les adresses éventuelles d’auberges. Ils nous invitent à aller voir le prieure sainte Thérèse de la communauté de Saint Jean. Eux non plus ne veulent pas de nous. L’accueil n’est pas très chaleureux, on est plutôt content qu’ils ne nous hébergent pas.

Nous repartons à l’office de tourisme. Nous recherchons éventuellement sur couchsurfing des personnes susceptibles de nous héberger. Nous tombons sur le profil de Zoé, qui s’est décrite à la perfection. Tellement bien, que nous sommes partis au cinéma de Murat, dont elle est la gérante.

Une nouvelle rencontre très sympathique, une nouvelle nuit au chaud et encore une bonne douche.

Jour 4 : Murat – Paulhaguet

Nous repartons de Murat assez confiant car la journée annonce un dénivelé négatif, ce qui va nous permettre de rouler sans forcer et ça même sous la pluie.

Nous essayons d’admirer le paysage, il y a de très beaux endroits, beaux tronçons de rivière (avec du saumon apparement 😉 ). Mais comme d’habitude depuis le début nous n’avons aucune envie de nous arrêter sous la pluie et le vent. Nous sommes trempés de sueur et dès que nous devons nous arrêter c’est un enfer. Le vent nous frigorifie. Nous n’avons pas envie de prendre de photos… Je pense qu’on n’avait pas envie de se rappeler de ces moments, qui nous ont vraiment mis à rude épreuve pour le début de ce tour du monde en France. D’ailleurs ce jour-là nous passons en Haute-Loire.

Pour nous faire plaisir, nous nous arrêtons à Brioude, pour nous remonter le moral, vous avez une petite idée de ce qu’on a pu faire (manger XD)!?

Oui des frites, mais pas que, encore un level au dessus. Quand t’es vraiment pas au top de ta forme et que tu es dehors, tu fais quoi? Non, c’est vrai tout le monde n’est pas comme nous. Nous on est allé au Mcdo AH AH AH. Bon ce n’était pas si cool, on est tellement fatigués qu’on s’engueule avec Romain. Du coup, déjeuner en silence… le mauvais temps nous désespère et ces 4 jours de vélos consécutifs sont quand même assez éprouvant et le dénivelé ne va pas dans le bon sens, à notre avis.

On fini notre étape à 80km, nous essayons de voir avec la mairie si elle peut nous prêter un local. Encore un refus, par contre le camping municipal est ouvert. Nous y allons pour voir le tarif. Le gérant est content de nous accueillir, nous sommes les premiers campeurs en tente. Mais encore mieux, vu que nous sommes les premiers en tente et qu’il pleut, les gérants décident de nous surclasser en nous proposant la caravane, YOUPI, vraiment on est trop content la tente ne nous servira pas encore.

En soirée nous avons droit à un petit concert privé. Rien de tel pour se poser et profiter un peu.

Aurevoir le Cantal

Moment détente au camping

Jour 5 et 6 : Le Puy-en-Velay / une pause

L’étape de Paulhaguet au Puy-en-Velay nous achève (dénivelé positif de plus en plus difficile). Nous avions prévu de prendre notre première pause à Briançon. Nous devons changer nos plans. Il est physiquement impossible pour moi de continuer, les doigts de ma main droite s’engourdissent. Je n’ai plus de jambes… Romain qui avait retrouvé une certaine forme après les deux premiers jours assez difficiles, commence également à fatiguer.

Nous décidons après quelques kilomètres de nous arrêter au Puy-en-Velay. Mais nous n’avons ni de warmshowers, ni de couchsurfing… D’ailleurs nous avons besoin de nous ressourcer un peu et de nous recentrer sur nous-même. Nous décidons de prendre une auberge de jeunesse. Il faut savoir prendre certaines décisions parfois pour ne pas en pâtir après. Nous payons donc  l’auberge de jeunesse. Le soleil a fait quelques apparitions dans la journée, mais la pluie nous est encore tombée dessus. Nous essayons de nous reposer, mais nous sommes un peu déprimé de ce départ que nous n’avions pas du tout envisagé comme ça. 



Jour 7 : Le Puy-en-Velay – Nonières

Le début de cette étape nous rend heureux, cette pause a vraiment été bénéfique. Nous pédalons légèrement, les jambes vont bien.

Pour ma main, j’ai été voir quelques forums, j’avais une mauvaise position sur mon vélo. Mes mains étaient cassées ce qui comprimé le nerf carpien. J’essaye de faire attention à ma position. Nous regrettons vraiment le peu de service après-vente et conseils de la part de cyclable sur tous ces points très techniques.


Nous partons en direction de Nonières (nous passons en Ardèche durant cette étape), avec notre talent de cycliste aguerri, nous arrivons à prendre une 2*4 voies, interdite aux vélos. Mais il n’y avait pas de signalisation en début de route (on connait encore notre code XD), c’est seulement quand nous avons vu les panneaux à 110 que nous nous sommes un peu posés des questions. Dans notre cas, impossible de faire demi-tour c’est une solution trop dangereuse. La seule solution c’est de pédaler très fort et très vite jusqu’à la prochaine sortie. 

Nous avions mi nos parkas, car comme d’habitude nous sommes partis sous la pluie, nous étions trempés de sueur mais nous avons pédalé comme des fous. Bon qu’est ce que ça signifie comme des fous, au lieu d’être à 6km/h nous étions à 10 et oui, nous étions sur un dénivelé positif. Quelques coups de klaxon nous ont bien sûr étaient adressés, comme si nous n’avions pas déjà assez de stress. Pour finir l’expérience en beauté, après avoir réussi à pédaler très fort et être sortie de cette voie rapide, nous avons repris une route « faite pour les vélos ». Les gendarmes nous ont retrouvé quelques kilomètres après la sortie. Nous avons eu droit au gyrophare et à l’arrêt sur le côté. Question habituelle « vous savez pourquoi on vous arrêtes ? ». Ils nous demandent si on a des vélos électriques, « non non pas du tout », le gendarme qui nous répond « c’est que vous tracez vite ». Bon au final plus de peur, que de mal. On essaiera vraiment de plus prendre ce genre de route. En plus après avoir été en campagne, on peut vous dire que la pollution des voitures se sent très vite et très fort.

Nous savons que sur cette étape nous avons un dénivelé positif encore important, on prend notre temps. On s’arrête après la côte du Boussoulet, à l’auberge de la tortue. Nous avons une vue sur le Menzenc, après avoir mangé notre premier plat au réchaud et avoir bu un bon chocolat nous repartons. Heureusement que le patron de l’auberge ne nous a pas averti de la dureté de la tâche qu’il nous restait à accomplir. Encore une fois nous accusons le coup pour le dénivelé et le temps qui n’est pas encore au beau fixe.



Le paysage qui s’offre à nous est composé de sucs qui résultent du passé volcanique de l’Auvergne. il y a une succession de surprenantes formes qui ressemblent à des trous creusés par le bas. 

Nous arrivons à Nonières, Loïc un warmshower nous a prêté son terrain, où il a construit une cabane avec son fils. C’est un chouette endroit, c’est la première fois que nous utilisons la tente (on met la tente dans la cabane pour se sentir à l’abri), dommage que le temps n’est pas voulu être de la partie. Après cette étape encore un peu dure vers la fin, nous nous endormons paisiblement dans nos duvets.


Jour 8 : Nonières – Livron – Briançon

Le matin, Loïc, nous propose un petit-déjeuner au top (sa confiture était simplement grandiose (peut-être qu’on devient trop vite affamé)). Nous discutons le temps pour nous de boire un café, c’est vraiment cool de rencontrer autant de monde grâce au voyage. Il nous suit quelques kilomètres pour nous montrer les beaux paysages de chez lui.

Les paysages sont vraiment grandioses, nous passons par la dolce via, une route aménagée pour les cyclistes, un pur régal. La route est descendante, dans notre sens. Mais surtout après une semaine pile-poil de pluie, le soleil a enfin décidé de revenir sur cette partie de la France.

Aujourd’hui nous devons prendre un train à Livron, dans la Drôme, pour nous avancer de quelques kilomètres vers une étape que nous redoutons avec Romain, les ALPES.

La route est belle, nous nous sentons bien mais avons envie de prendre un train à 15H04 à Livron et nous devons parcourir un peu plus de 60km. Nous sommes partis après 11h de Nonières. Autant vous dire que nous avons pédalé comme des dératés. Surtout moi, j’allais tellement trop vite que j’en oubliais de freiner. Tant bien qu’à un moment, ce qui devait arriver arriva, je ne regarde pas devant moi, Romain freine et « paf ça fait des chocapics » XD. Non, rien de sérieux, une petite égratignure au genou et le lendemain un petit hématome à l’épaule droite. Dommage pour Romain il n’avait pas mi la Go pro :-), pas de trace de ma première chute.

Donc nous n’arrivons pas à Livron à 15H04 mais à 15H14, le train avait 5 minutes de retard mais était déjà parti… Mais tout cela n’était qu’un mal pour un bien, nous avons pris le temps de faire sécher la tente et nettoyer les vélos avant de prendre le train suivant. La grève ne nous aura pas concernée.



Le TER nous mène doucement à travers la Drôme et nous fait passer en Isère, pour nous faire arriver en Hautes-Alpes. Notre dernière destination en France nous donne la pression. Premièrement du fait du col à monter, deuxièmement du fait de quitter la France. 

Du train nous pouvons observer ces montagnes qui nous guettent et nous défient. Je me demande vraiment si je vais y arriver et surtout je prie pour que le soleil soit au rendez-vous pour que nous ne montions pas simplement pour passer le col.

Arrivés par le train à 21h, Laurence, Vincent et leurs enfants Gaspard, Sasha et Louison nous attendent. 

Laurence et Vincent nous ont attendu pour le dîner. Petite anecdote, nous mangeons des lentilles que nous n’avons pas manger au Puy, avec de bonnes saucisses. Un plat parfait pour le lendemain.

Gaspard l’aîné nous a laissé son lit pour la nuit. Ils nous ont vraiment bien accueillis. Nous verrons leurs trois enfants le lendemain au petit-déjeuner.

Nous sommes très ravis de les avoir rencontrés. Ils nous mettent en confiance par rapport au col, il est simple, d’après eux nous y arriverons facilement.

Jour 9 : Briançon – Gravere ; Fin d’entraînement en France

La nuit a été agitée comme avant de courir un semi pour Romain. Nous nous sommes réveillés plusieurs fois. Mais le réveil est tellement bon également, nous sommes arrivés la nuit était déjà tombée, la veille. Nous n’avions pas pu admirer la vue fantastique qu’avaient nos hôtes. Les Alpes les entourent. Mais surtout nous avons les Alpes ensoleillées. La journée parfaite commence.


Nous partons tranquillement pour arriver à 1850m d’altitude. La circulation que nous redoutions est plutôt calme. Nous pouvons nous arrêter pour admirer le paysage.

C’est durant cette étape que nous nous sommes rendus compte qu’enfin la tête et le corps étaient en connexion. L’étape n’a pas été aussi dure que ce que nous pensions.

Le paysage est magnifique et quel spectacle nous est offert lorsque nous sommes arrivés au point culminant du col. Nous étions en t-shirt alors que face à nous des skieurs descendaient les pistes. D’ailleurs nous avons pris nos premiers coups de soleil sur les bras, nous avions pensé à protéger le visage.

En plus de la montée du col, lors de la descente nous passons la « frontière » entre la France et l’Italie. Ce soir un couple d’italien, Giro et Sylvia, nous accueille chez eux, nous sommes leurs premiers warmshowers.

A l'aise sur le col Montgenèvr
Petite pause photo sur le col Montgenèvre
Ca grimpe

Nos sentiments

La première semaine a été rude, vraiment on n’avait pas imaginé ce départ comme ça. Tant mieux on a été mis à l’épreuve, aujourd’hui on se sent en pleine forme.

C’était dur mais nous sommes vraiment contents de voir des messages d’encouragement presque chaque jour.

Nous n’arrivons pas à donner des nouvelles tous le jours sur les réseaux sociaux car nous avons encore besoin de trouver une certaine routine dans le fait que tous les jours soient différents. Nous devons nous acclimater à ce nouveau style de vie qui ne ressemble en rien à tout ce que nous avons vécu jusqu’à aujourd’hui. 

A partir du moment où nous arriverons à trouver une certaine stabilité nous prendrons beaucoup plus de photos et vidéos. 

A bientôt en Italie!

Catégories : France

7 commentaires

corinne malgouyat · avril 19, 2018 à 7:44

Le bonheur de vous sentir heureux de toutes ses rencontres, et d’avoir su connecter esprit et corps. De gros bisous d’encouragement, mais je sais que vous reussirez.

    ViA 2 Roues · avril 21, 2018 à 2:31

    Bonjour Corinne,
    Merci pour ton message. On est vraiment mieux depuis le départ de Briançon. Nous utilisons les pierres que tu nous as offertes.
    Bisous à toi et Gérard

Jean Claude CARTON · avril 19, 2018 à 10:27

Bravooooooo.Ca y est vous avez trouvé le bon rythme.Par expérience,je sais qu’il faut un certain temps pour bien « aligner »la tête,le corps,chaque jours,des heures sur votre chaval de liberté.Vous avez bien fait de vous arrêter au bon moment pour repartir de plus belle.
J’attends avec impatience de lire la suite de votre aventure formidable.
Bonne route et Vive le vélo
Jean Claude

    ViA 2 Roues · avril 21, 2018 à 2:32

    Bonjour Jean Claude,
    On y est on commence à prendre goût au vélo et parfois même il nous manque (comme après 2 jours à Turin).
    Merci pour les encouragements!

lacaille laurence · avril 22, 2018 à 12:48

bonjour à vous deux
on ne se connait pas mais j’ai lu sur l’essor sarladais l’article qui relatait votre aventure!! j’ai envie de suivre votre aventure !! je ne suis pas une sportive et je ne l’ai jamais été donc je ne peux pas vous donner des conseils!! mais je trouve que c’est une belle expérience et surtout vous allez faire des rencontres inoubliables!! j’en suis sure. alors bon vent et très bientôt de vos nouvelles !
laurence

    ViA 2 Roues · avril 23, 2018 à 8:32

    Bonjour Laurence,
    Merci de porter de l’intérêt à notre aventure. Annia n’était pas sportive non plus et petit à petit elle le devient. Nous rencontrons des personnes formidables qui nous aident et nous donnent plaisir à voyager. Bisous et merci encore en espérant peut-être te donner l’envie de prendre ton vélo. 🙂

Traversée de l'Italie la dolce Tour du monde à vélo · avril 28, 2018 à 9:53

[…] Je vois un prêtre seul qui se promène, je me dis qu’on devrait retenter notre chance (avec les hommes de foi) et lui demander s’il ne connaitrait pas un endroit où nous pourrions poser notre tente. Le […]

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