Jour 9 : Briançon - Gravere / Le début de la dolce en Italie

Nous vous avions laissé lors de notre passage à la frontière italienne. Je reprend le récit de nos aventures, dans un petit hameau en Italie, plus exactement à Ceroglie, à moins de 10 kilomètres de la frontière Slovène. Un endroit paisible pour pouvoir vous raconter notre périple italien. 

Nous sommes en haut du col de Montgenèvre et prenons la direction de l’Italie. Le stress est à son comble concernant le passage de la frontière, nous ne pourrons plus parler français aux personnes que nous rencontrerons (ou presque pas).

Nous descendons une longue piste, le vent s’engouffre dans nos maillots et nos casques. Nous n’avons pas froid, le soleil est là pour nous réchauffer. Nous en prenons plein la vue, la descente est longue et agréable. Les odeurs du printemps sont bien présentes, les couleurs également.

Tout se passe bien, la route jusqu’à Gravere descend rien de mieux pour reposer nos jambes. Nous rencontrons nos premiers cyclotouristes français, partis le matin même de Briançon. Nous comparons le matériel que nous avons les uns et les autres. Il s’avère quand même que nous avons un léger handicap au niveau du poids… Nous sommes beaucoup trop chargés. Bon, encore qu’ils ne partent que pour 2 mois… 

Nous arrivons à 16 heures dans le village relié à la ville métropolitaine de Turin, dans le Piémont. Ce soir nous dormons chez Sylvia et Giro. Ils nous ont donné rendez-vous à 18 heures, directement chez eux. Nous nous installons tranquillement dans le café du village et commandons (non, non, pas de frites, je les avais déjà eu à Montgenèvre) un soda. 

Juste pour vous donner le contexte, j’adore les langues étrangères. Ce que j’aime le plus c’est prendre l’accent du pays (enfin ce que je pense être l’accent) et je m’amuse à dire les quelques mots que je connais (c’est à dire 3 ou 4 et encore) en prenant mon super accent. C’est quelque chose que Romain apprécie par dessus tout chez moi. Il me demande surtout de me taire. Mes mots préférés en italien sont « ciao » et « gracie mile » (le compte est bon, ça nous donne 3 mots).

Je ferme cette petite parenthèse linguistique, Sylvia et Giro viennent à notre rencontre, au petit café. Il faut dire que nous ne passons pas inaperçus avec nos drapeaux français flottants au vent.

Nous sommes leurs premiers invités sur warmshowers, ils sont intimidés, nous également à cause de notre anglais plus que moyen et notre italien inexistant. Nous les suivons jusqu’à leur appartement. 

Que vous dire, mis à part que leur hospitalité a été pour nous un pur plaisir.

Ils nous ont préparé notre chambre, notre premier repas italien (si si des pastas <3, une autre histoire d’amour entre les pâtes et moi) des pâtes aromatisées à la sardine, ratatouille, fromage, café et dolce. Ils nous offre également une bonne douche. Dans leur appartement, il y a tout un tas de superbes photos, Sylvia et Giro adorent voyager. Nous ne pouvons pas communiquer comme lorsque nous rencontrons des français, mais nous arrivons tout de même à trouver les mots et nous passons une excellente soirée en leur compagnie. 

Nous finissons la soirée comme beaucoup d’italiens, par une dolce. 😉  Les italiens adorent les dolces que nous traduisons littéralement par « douceurs ». Il est donc obligé de terminer le repas par un dessert et un café italien préparé dans LA cafetière italienne. Le café est un vrai délice.

Nous parlons également à Sylvia et Giro de notre défi concernant le ballon et les parties de foot. Ils nous disent que les italiens aiment bien jouer au calcio di rigole (nous vous laissons chercher la traduction 😉 ). Ce défi les fait un peu rire, ils nous voient chargés comme des boeufs et faire du vélo 4 à 5 heures par jour, ils se demandent comment nous allons y arriver.

Jour 10 : Gravere - Turin

Sylvia travaille dans une boulangerie dans la ville de Susa, à 4 kilomètres de Gravere. Elle est partie très tôt le matin, nous irons la remercier et lui dire au revoir à son travail.

Giro, lui ne travaille pas ce jour-là, il adore le vélo. Il a envie de venir nous accompagner jusqu’à Turin. Il en profitera pour aller voir son père. Il remarque bien sûr notre chargement et décide donc de sortir son vélo couché pour profiter de la route et ne pas avancer trop vite (AH AH AH!!)

Nous nous arrêtons tous les trois pour le petit déjeuner à Susa. Le cappucino est délicieux et j’aime par dessus tous ces croissants « con chocolat » ou « con crema »  ou « con quelque chose ». Rien de mieux pour bien continuer la route. Romain n’apprécie pas trop ces croissants et préfère vraiment les croissants français. C’est vrai que si j’avais les même croissants qu’en France mais avec un « con chocolat » comme en Italie, j’aurai vraiment mangé que ces petites douceurs.

Si Romain écrivait, il dirait que je ne pense qu’à manger et que tout mon voyage se rapporte à la nourriture. Mais je crois qu’il oublie de regarder un peu tout ce qu’il se met dans le gosier (notamment la moreti et la peroni, bières italiennes) ça il ne le dit pas sur son petit compte rendu… nous réglerons ça plus tard.

Nous traversons la vallée de Susa, qui est très belle, les montagnes nous entourent encore de toutes parts. Les Alpes italiennes sont sublimes sous ce soleil. Giro nous emmène  à Turin par de très belles routes.

A midi, il nous propose de nous arrêter pique-niquer dans le parc naturel « del laghi di avigliana ». Nous mangeons nos premières pizzas italiennes, enfin disons plutôt engloutissons. Giro, lui picore sa petite Foccacia. Mais, il a tout de même envie d’une petite gelato. Et oui, la dolce italienne. Nous décidons de partir en direction de Rivoli pour manger la fameuse gelato (glace). Je ne le dis pas tout de suite à Romain, mais il y a l’animal dont il a le plus peur dans ce parc… Je prend la photo juste pour lui faire un petit cadeau quand il les regardera… Diabolique.

La reprise est difficile même si la route est assez plate… Et oui, il valait mieux faire comme Giro et picorer. Il fait chaud. Mais Giro nous réserve une petite surprise, nous le suivons et ne savons pas par où il nous fait passer. Nous savons simplement que nous partons pour Turin, mais avant l’arrivée,  nous devons manger une gelato. Avant tout ça, il nous emmène au château de Rivoli, nous avons la chance de surplomber Turin avant de nous y promener. 

Nous quittons Giro dans Turin après une bonne moreti ;-). Il part rendre visite à son père. Nous, Alberto, que nous avons contacté sur Warmshowers, accepte de nous recevoir pour 2 nuits. La perspective d’une pause chez un hôte italien nous rend très heureux.

Jour 11 : Turin - la pausa

Romain avait hâte de découvrir la ville. A mon avis, à cause de son grand amour pour la Juve qui d’après de nombreux italiens ressemble au PSG (niveau finance)… Pour ma part, je n’étais pas plus enthousiaste que ça, car dans l’ensemble on n’en entend pas beaucoup parler.

Avant de découvrir la ville, nous faisons la connaissance d’Alberto qui est un hôte très intéressant. Et avant de rencontrer Alberto, il nous a fallu le trouver. En effet, nous l’avions contacté sur watsapp, mais le numéro de Romain ne fonctionnait pas en arrivant en Italie. Nous avons été a l’adresse indiquée sur warmshowers, mais ne trouvons pas notre hôte. Nous avons besoin de l’appeler. Romain décide donc de partir à la recherche d’un portable italien. Les italiens sont assez serviables et ils ne se font pas prier pour rendre service en cas de besoin. Alberto avait simplement un petit retard, il rentrait de Milan en train (et oui c’est comme en France, le train a du retard).

Notre hôte connait bien sa ville et l’histoire de l’Italie. Mais pas que, en plus il est très sportif et nous donne une petite info qui nous servira bien pour la suite, il utilise l’application Strava, pour ses sorties vélos. Rajoutons à toutes ces qualités, son talent de cuisiner. Il a pu apprendre à Romain une superbe recette toute simple, mais tellement bonne, les pâtes aux haricots à l’italienne (pasta e fagioli). 

Nous, nous utilisons maps.me depuis le début et google maps, lorsque nous avons internet pour planifier nos parcours. Enfin pour rétablir un peu la vérité, Romain planifie le parcours et moi je lui demande tous les soirs où nous allons le lendemain.

Donc je l’entends souvent râler sur le fait que le dénivelé annoncé n’est pas conforme à ce que nous faisons réellement. Grâce à strava, il découvre que maps.me n’est pas fiable sur ce point… Il couplera plus souvent strava et google maps pour planifier le tracé. Mais pour utiliser ces applications il est nécessaire d’avoir internet. Pour le moment, en Italie nous n’en aurons pas une grande utilité car ça s’avère relativement plat…

Alberto nous conseille quelques adresses à visiter dans Turin et surtout quelques endroits où nous pouvons manger de bons plats typiques d’Italie.

Nous partons vers 14 heures de l’appartement, après avoir passé la matinée à planifier la suite du voyage et commencer à écrire l’article du blog sur la France.

En Italie, c’est parfait pour nous, jusqu’à 15 heures les restaurants servent encore pour le déjeuner. Nous allons manger à la trattoria bar coco’s. C’est parfait pour déjeuner italien.

Malgré notre grande gloutonnerie, nous ne comprenons toujours pas le concept de manger un primo (qui devrait être une entrée chaude) mais qui est quand même assez conséquente pour une entrée et un secondo accompagné d’un contorno (accompagnement)… Romain prend un primo (des pastas) et moi je prend un secundo (une escalope milanaise comme je n’en ai jamais mangé) mais vu que je suis débutante je ne prend pas de conturno… Au final, nous partageons nos deux plats et c’est parfait en quantité. En fait on était un peu perdu devant la carte sinon, nous connaissant on aurait essayé de tout prendre.

De Turin, nous retiendrons que dès qu’il fait beau les Turinois aiment flâner dans les jardins publics. C’est ce que nous ferons pas excellence, nous faisons une grande sieste dans un parc. Cette journée sera placée sous le signe de repos intense.

Le soir, je cuisine des crêpes pour le dîner. Romain s’occupe de mettre toutes nos photos sur l’ordinateur puis vient l’heure de l’apéro ;-). Alberto adore l’apéro tout comme nous, on ne va pas s’en priver.

Tout à l’air simple quand je raconte nos 2 jours à Turin, c’est que j’ai simplement oublié de vous préciser que notre hôte parle le français et donc nous pouvons bavarder tranquillement tous les 3.

Jour 12 : Brescia via Milano

Nous décidons de suivre les conseils des italiens et de ne pas faire à vélo, la vallée du Pô. D’après eux, la vallée se révèle ennuyante, car plate et sans paysage particulièrement intéressant. Nous prenons donc un train en direction de Brescia, en passant par Milano.

Avant de nous attaquer (par train) aux 300 kilomètres à venir, nous montons à la piazzale Monte Dei Cappuccini, de là nous pouvons dire au revoir à Turin.

Du train, nous apercevons Milan, nous ne pouvons rien dire sur la ville en elle-même. Par contre, la gare de Milan est aussi bondée que celle de Montparnasse. On se dit que c’est une bien trop grande ville pour nous. Avec des vélos, c’est trop compliqué de se faufiler, enfin plus précisément avec des vélos comprenant de part et d’autres nos immenses sacoches. C’est dans ces petits moments que je regrette mon vélo, j’aurai bien voulu voir ne serait ce que 2 heures Milan…Bref, nous continuons notre périple par le train en direction de Brescia, ville de la région de Lombardie.

A Brescia, c’est Chiara une hôte warmshowers et ses colocataires qui devraient nous accueillir. Nous arrivons chez elle vers 18 heures.

L’accueil n’est pas très chaleureux, mais nous remarquons que notre hôte cuisine. Nous pensons qu’elle est occupée pour le moment. Nous l’aidons dans quelques petites tâches. Mais les heures passant et nous n’avons toujours pas de conversation très approfondie, nous sommes un peu gênés. Après le dîner, Chiara part se promener avec des amis qu’elle avait invités. Nous ne comprenons pas trop pourquoi elle a accepté de nous recevoir. Nous essayons de profiter tout de même de son accueil pour dormir pour la première fois dans un hamac pour Romain et pour la, je ne sais combien tième de fois, dans un canapé, pour moi. 

Nous retiendrons cependant, que Chiara sait très bien cuisiné le Tiramisu, hum, c’était un délice. C’est dommage que l’échange fût si peu intéressant.

Jour 13 : Brescia - Salò - Taffella (Lac de Garde)

Nous partons de Brescia sans même visiter la ville, en direction du Lac de Garde.

C’est un lac que j’avais absolument envie de voir, car j’ai pu lire de nombreux récits racontant la beauté du lac. Nous décidons que pour cette étape nous visiterons un peu les alentours. Le lac fait parti de 3 régions d’Italie, la Lombardie, le Tretin-Haut-Adige et la Vénétie. Nous ne passerons que par 2 de ces régions. Nous ferons le Sud. Le Nord nous donne également envie mais il nous faudrait plus de 3 jours pour en faire le tour, encore une fois il faut choisir.

Nous empruntons une piste cyclable nous menant jusqu’à Salò. Nous découvrons un paysage magnifique. Les montagnes encore enneigées en arrière plan. En second plan, le lac et ses couleurs cristallines nous aspirent et enfin les vignes et les oliviers somptueux en premier plan.

Nous devions arriver à Peschiera del Garda pour la nuit. Après l’expérience warmshowers de la veille et une certaine envie de retrouver un peu de liberté dans notre voyage, nous décidons que nous ferons du bivouac cette nuit, le premier de l’aventure. Nous prenons notre temps sur le chemin, pour tremper un peu les pieds dans l’eau du lac (très froide à cette période) et manger une gelato.

Nous mangeons cette glace à Taffella, nous aimons bien l’endroit c’est un parc qui offre une belle vue sur les montagnes. Nous remarquons que le propriétaire du bar a des douches, nous lui demandons si nous pouvons les utiliser. Aucun problème pour lui, mais elles sont froides. Pour nous aucune différence, nous avons toujours envie de nous laver, sans douche la nuit pourrait être dure (être tout collant dans les duvets c’est un plan moyen).

Après une douche bien tonifiante, nous allons nous reposer au bord du lac. Romain part à la recherche de notre apéro. Nous profitons d’un couché de soleil d’une rare beauté. A 20 heures, les cloches d’une église sonnent une mélodie étonnante.

Nous avons envie de nous réveiller avec la vue sur le lac, nous installons notre tente à la tombée de la nuit et nous préparons à manger avec le réchaud près de l’eau. Tout va bien, tout est paisible. Nous avons même droit à un feu d’artifice. Nous nous mettons au lit, heureux. 

C’était sans compter sur le vent qui s’est levé vers 1h30 du matin et qui ne m’a pas laissé de répit. J’ai passé une nuit absolument épouvantable, le bruit des vagues sur les cailloux me réveillait, j’avais l’impression que l’eau allait monter à notre niveau… Mauvais idée l’installation au bord de l’eau. Nous le saurons pour plus tard.

Jour 14 : Lac de Garde - Vicenza

Cette étape sera l’une de nos plus grandes étapes en Italie. Nous parcourons 95km ce jour là. 

Nous avons la chance de passer par Vérone qui fait partie de la Région de Vénétie. C’est une magnifique ville, parfaite pour un week-end prolongé. Pour le peu de temps que nous y avons passé, nous avons vraiment été charmés.

Nous continuons en direction de Vincenza. Nous souhaitons nous arrêter juste avant la ville pour pouvoir à nouveau bivouaquer. Sur google maps, nous observons un petit étang et un espace vert du côté de Montecchio Maggiore, à environ une dizaine de kilomètres de Vicenza.

Nous arrivons à l’étang, il y a quelques promeneurs, des personnes qui prennent l’apéro sur des tables, il fait beau et chaud et c’est samedi… Nous continuons notre tour d’observation, le terrain n’est jamais plat et surtout à cette période de l’année, enfin c’est ce qu’on se dit, en Italie on ne tond pas encore l’herbe. Pourquoi on s’en soucie, vous ne vous rappelez pas? Les fameux serpents AH AH AH.

Il va bientôt être 18H30, on ne trouve pas d’endroit… On commence un peu à s’énerver entre nous… Je vois un prêtre seul qui se promène, je me dis qu’on devrait retenter notre chance (avec les hommes de foi) et lui demander s’il ne connaitrait pas un endroit où nous pourrions poser notre tente. Le père n’est pas de la Région, il ne sait pas. Nous le remercions mais il ne veut pas partir sans nous aider. Il arrête donc trois personnes qui se promenaient et leur demande de bien vouloir nous aider. Les jeunes italiens ne savent pas où l’on pourrait aller, mais le père insiste pour qu’ils nous aident. L’un d’eux appelle la police municipale de Vicenza, pour leur demander où nous pourrions camper sans problème et sans payer. Le jeune homme insiste et hausse même le ton au téléphone, nous ne comprenons pas tout. Mais il parvient à nous dégoter un emplacement. On se dit que c’est un peu fou quand même, mais on y croit. Nous devons cependant parcourir les 10 kilomètres pour aller à Vicenza. 

Les forces de l’ordre nous autorise à nous installer sur un parking sans voiture, en face la piscine de Vicenza. Nous sommes dubitatifs mais essayons d’y croire. Peut-être que ce sera notre premier bivouac en ville, si les autorités locales nous proposent cet endroit c’est que ça doit bien pouvoir se faire. 

Nous pédalons très vite pour arriver avant le coucher du soleil dans la ville, car nous aimerions installer la tente assez rapidement et nous reposer un peu face à un bon repas. Romain avait acheté le nécessaire pour nous faire des pâtes aux haricots (mais avec un ingrédient en plus, de la saucisse). 

Comme nous nous en doutions le lieu proposé ne nous convient pas du tout. On le trouve trop exposé, c’est samedi soir, il y a quand même du passage et si nous voulons vraiment que personne ne nous voit il faut que nous nous mettions dans un coin. Nous sommes déçus mais nous nous en doutions. Il nous faut une solution en urgence, bien sûr nous pensons à l’hôtel… Mais ce n’est pas le sens de notre voyage, nous souhaitons voir si nous pouvons nous débrouiller pour trouver un logement chaque soir et surtout rencontrer les habitants des pays.

Je prend donc la décision de partir dans les alentours du lieu où nous devions camper. Nous allumons les talkies walkies pour garder contact et je pars à travers les rues du Nord de Vincenza. Le soleil se couche, je commence vraiment à me dire que sonner chez les personnes ce n’est pas donné à tout le monde.

J’observe les maisons, elles sont pratiquement toutes partagées en 2 ou 3. Il est donc difficile de décider chez qui sonner, surtout pour demander un bout de jardin. J’arrive dans une rue, je distingue un grand portail. Je dois surmonter la gêne. Je regarde de plus près c’est la maison numéro 10 et le nom de famille inscrit sur la sonnette est Roma. Je pense à Romain, il est nait le 10 et Roma en russe veut dire Romain. Je me jette à l’eau, c’est un signe. 

Un homme répond à l’interphone, en italien bien-sûr, j’essaye de lui demander s’il parle anglais. Il ne comprend pas, il me dit quelque chose que je ne comprend pas non plus. Une femme prend le relai. J’essaye encore de lui expliquer que je fais un tour du monde et que je cherche un endroit pour dormir. Elle ne comprend pas. Le couple sort dehors à ma rencontre. Ils ont environ 60-70 ans. Ils me voient avec mon vélo et mes sacoches. Je leur explique que je cherche un endroit pour dormir. Je leur montre du doigt leur jardin. Ils acceptent, bien sûr que je peux m’installer dans leur jardin. Je leur fait part que je ne suis pas seule, il y a Romain qui est à 200 mètres, on est en couple. Je vois un peu l’inquiétude dans le regard, mais ils sont d’accord, ils me demandent de leur confirmer que ce n’est que pour 1 nuit. 

Ouf, je suis trop contente, la chance du débutant je me dis. J’appelle Romain sur le talkie, il est aussi content que moi. Nous aurons un bon et beau jardin pour la nuit. Ils m’ont même parlé de douche quand ils m’ont vu, mais je me dis que ce serait trop rêvé.

Voilà comment nous nous retrouvons à la table d’Alberto (champion du Benetto en vélo) et de sa femme Francesca. 

Ils avaient invités des amis ce samedi soir. Nous sommes conviés au dessert. Nous rencontrons Gianna, Marisa, Luciana, Filippo, Franco et Dario. Nous passons un excellent moment avec eux. C’est magique pour nous, nous avons enfin réalisé une chose dont nous nous pensions incapables encore jusque là. 

Pour ma part, ce moment a été un moment très intense. J’ai ressenti tellement de bonté de la part de ces personnes qui ne nous attendaient pas. J’étais très heureuse, le moment a été parfait.

En plus du dessert, nous avons le droit à une douche. Que du bonheur. Romain nous a concocté un bon petit plat au réchaud. Après 95 km, la bière que nous avons bu nous a bien endormie. 🙂

Jour 15 : Vicenza - Trévise

Le matin nous disons au revoir à Francesca et Alberto, nous les remercions du fond du coeur pour cette nuit.

Nous partons en direction de Trévise aujourd’hui. Nous avons envie de nous arrêter avant pour trouver un endroit de bivouac. 

Premier arrêt à Vicenza, au centre, nous trouvons l’installation de l’arrivée du Gran Fondo Liotto (une course de vélo). Nous nous amusons donc à regarder l’arriver et boire un petit café. Nous rencontrons d’ailleurs Dario un des amis de Francesca et Alberto), c’est tellement drôle de saluer quelqu’un que tu connais, dans une ville où tu n’as passé que quelques heures. 

En Italie, le vélo est une religion. Nous rencontrons énormément de cyclistes dont beaucoup de groupe depuis Gravere. Cette discipline n’est pas pratiquée que par les hommes, beaucoup de femmes sont sur leur vélo également.

Nous partons vers 11H30, de Vicenza, nous savons que nous devrons nous arrêter très vite car l’horloge biologique est toujours réglée vers 12H30-13H pour le déjeuner. 

Aujourd’hui nous avons envie de manger au restaurant, le petit plaisir du dimanche (pas de mac do, mais un vrai resto). Nous nous régalons à côté de la magnifique piazzola sul Brenta (province de Padoue), mais mangeons beaucoup trop pour continuer sereinement jusqu’à Trévise. 

Nous empruntons une voie verte à partir de là, au début la route est très agréable, peu de monde la fréquente. Puis petit à petit, il y a de plus en plus de monde, la route est mal entretenue ou pas du tout entretenue. Le soleil tape fort, nous avons trop mangé. Romain déteste les pistes cyclables, car il faut s’arrêter, freiner… bref ce n’est pas très agréable. Nous essayons de pédaler vite, mais il y a trop de monde.

Je fatigue de plus en plus, je fais tomber le vélo 2-3 fois à l’arrêt. Romain s’énerve, ça m’énerve. On a parcourue 65 km normalement on pourrait s’arrêter et chercher un bon endroit pour le bivouac mais aucun de nous ne prend la décision. Nous essayons de sortir le plus rapidement possible de la piste cyclable, qui désespère Romain. Moi je ne suis pas une grande fan à cause de la sur fréquentation de la piste, mais j’essaye de trouver des points positifs à la balade contrairement à Romain.

Finalement, on sort de la piste à 5 km de Trévise, là Romain crève (1ère crevaison AH AH, je suis contente on va pouvoir mettre en pratique les leçons) Romain l’est moins. 

Nous partons en direction de Trévise, nous y allons peut-être pour nous rassurer, comme pour nous sentir réellement en vacances, visiter les lieux, faire des choses de touristes. Au final nous arrivons à Trévise à 18H30, nous prenons une bonne gelato sur le parvis d’une église pour nous poser.

Nous ne verrons pratiquement rien de la ville. Il nous faut trouver un endroit pour dormir. Nous essayons de nous écarter de la ville. Nous sonnons à 2-3 portes dans la ville, personne ne nous répond.

Nous partons plus loin encore. Nous essayons à nouveau, un homme refuse de nous prêter un petit bout de son hectare de jardin. Nous continuons, nous passons à côté d’une maison où un homme et son fils sont posés dans le jardin. Nous les interpellons, ils s’avancent hésitants. Nous leur demandons s’ils peuvent nous prêter un petit bout de jardin pour notre tente. L’homme nous demande d’attendre, il rentre chez lui et en ressort en nous ouvrant la porte (il a été demandé à sa femme). C’est bon nous avons encore trouvé un endroit. Ce soir nous dormirons chez Juan-Carlo, sa femme Veronica et leurs fils Alessio et Emanuelo.

Ils nous demandent si c’est bien seulement pour une nuit, nous leur expliquons notre voyage, ils commencent à être rassurés. Nous avons le droit à de l’électricité, Juan tire une rallonge jusqu’à notre campement. Nous avons accès à l’eau et nous leur demandons si nous pouvons remplir notre douche d’eau chaude. C’est ok.

Nous sommes trop tristes de ne pas avoir pu prendre de photos de ce grand moment de douche. Je commence la première, Romain tient notre « douche » il n’y a pas d’arbre pour l’accrocher. C’est assez lourd, il fait nuit, il m’éclaire en même temps avec la frontale… Un grand moment de fou rire.

Ce soir là, je déprime un peu. Je me pose des questions sur le sens de notre voyage. Car nous pédalons et ne pouvons pratiquement rien visiter… Alors que j’aurai trop envie de tout voir. J’ai l’impression de louper des choses. Je l’exprime à Romain, mais c’est compliqué de parler de ça, car j’ai peur que ça le déprime à son tour de voir que je ne suis pas bien… J’ai l’impression de ne faire que pédaler et rien d’autre… Certainement la fatigue qui me fait un peu de mal.

Nous avons l’impression de ne pas profiter comme nous profitons en vacances, on se rend compte que ce n’est pas du tout les mêmes vacances que quand nous partons 1 semaine dans un endroit. Il faut que je me rappelle également que ce projet c’est également un projet sportif.

En même temps, Romain lui aimerait que nous pédalions vite le matin pour pouvoir profiter de la ville d’arrivée, tout en trouvant l’endroit où nous pourrons dormir (ce qui nous prend environ 1H15 lorsque nous arrivons sur place sans organiser l’arrivée). Il faut que nous trouvions un certain équilibre pour que lui comme moi profitions plus du voyage ou pour le moins que nous ayons l’impression de plus profiter.

Nous nous endormons dans la tente avec tous nos doutes et nos questions.

Jour 16 : Trévise - Latisana

Le matin au réveil, je prend la décision de choisir la prochaine ville. Une ville en pleine campagne qui ne me donne pas envie de la visiter aux premiers abords, avant la prochaine étape où nous prendrons une pause. Je choisi la ville de Latisana. Romain rigole car je choisi encore (d’après lui) une ville en rapport à la nourriture…. 

Veronica la propriétaire nous apporte le café con latte. 

Je n’en peux plus du plat et des champs cultivés de cette partie de l’Italie. C’est cool de rouler sur du plat après l’entraînement en France, car tu es en forme. Mais ça commence à être monotone et d’une tristesse. Le soleil est toujours présent et ça c’est quand même un point très positif. 

On s’engueule avec Romain, il m’énerve car il prend les rond point comme un fou. Je suis pas comme lui, je n’aime pas m’engager sachant que je pourrai gêner quelqu’un. Bref des broutilles, mais cette fois on ne se parle pas pendant 30 km… et là c’est dur et d’un ennui. 

En arrivant à Latisana, nous avions envie de laver nos vêtements, premier tour à la lavanderia pour nous.

Nous avons énormément de mal à trouver un endroit pour dormir à Latisana. Nous frappons à une dizaine de maison, personne n’accepte de nous prêter une partie de leur jardin. Une femme nous dit qu’il y a trop de délinquance pour qu’elle nous accepte, elle nous dit qu’elle, elle aurait pris un hôtel…

On fini par frapper à chaque porte rencontrée. Nous arrivons devant une maison, un homme est dehors. Nous lui demandons s’il parle anglais ou le comprend. Il souffle, nous pensons que nous sommes encore mal tombés. Il appelle son fils. 

Nous leur expliquons que nous recherchons simplement un petit coin de jardin pour la nuit. L’homme, Mario, appelle sa femme et lui demande si elle est d’accord. Elle est hésitante mais fini par céder, en nous demandant de partir au moment de leur départ pour le travail le lendemain, aucun souci pour nous.

Enfin, après 1h30 de recherche nous avons un endroit. Nous devons aller acheter des choses pour que nous puissions nous préparer à manger.

Mario revient vers nous, il nous demande si nous avons mangé, si nous souhaitons une douche.

Nous sommes un peu gênés mais acceptons de partager le repas avec eux. Nous sautons intérieurement de joie. C’est super de partager un moment comme ça avec des personnes que nous ne connaissons pas. Ce sont vraiment des moments uniques. Notre première soirée en immersion dans une famille italienne. On se serait cru à la maison. Laura, la maman, nous fait manger comme si c’était notre mère. En plus, elle nous prépare des spécialités locales. Le frico (spécialité à la patate et au fromage, une tuerie tout ce que j’aime, à faire réchauffer à la poêle), nous mangeons du montasio (un fromage italien) et en dessert un gubana (le dessert que nous avions également mangé chez Francesca et Alberto).

Nous sommes donc à table avec Mario, Laura et leurs enfants Rachel et Thomas. Rachel et Thomas jouent tous les deux au foot. Ils aiment également le vélo. Rachel part tous les matins à 6h30 à vélo à la gare pour rejoindre son université qui se trouve à Udine (on la trouve courageuse). 

Nous partageons un agréable moment avec cette famille. Nous sommes vraiment contents d’être tombés sur eux, ils nous ont appris énormément de choses sur la culture italienne. Ce sont des personnes simples avec le coeur sur la main. 

Ce soir en partant me coucher, je me rappelle également que ce voyage je ne voulais pas le faire en tant que touriste ordinaire. Je voulais découvrir autre chose des pays que je visite. Alors oui, je n’aurai pas en photo ou selfie tous les monuments de Trévise ou Vérone, mais j’aurai en souvenir les familles que j’aurai rencontré et qui m’auront ouvert leur porte dans les alentours de ces villes.

Jour 17 : Latisana - Ceroglie

Nous nous réveillons à 6 heures du matin, pour prendre le petit déjeuner avec Laura. 

Nous remercions toute la famille pour leur hospitalité.  Nous avons vraiment été touché par leur accueil.

Ce matin là je mets un temps fou à me préparer, enfin à ranger les affaires (pas à me  maquiller, ni à me coiffer…). Tout est humide, cette région était apparemment réputée pour cette humidité. Je n’ai pas envie de ranger la tente toute mouillée… Mais la famille va bientôt partir et nous devons également prendre la route. Romain m’active un peu.

Psychologiquement l’étape est dure, car nous savons que ce soir c’est la pause. Lorsque nous arrivons vers Monfalcone, le paysage change et nous rappelle nos vacances en Slovénie. Les champs laissent place à des collines et des feuillus. Le vert est éclatant. Mais les coups de pédales sont de plus en plus dur. Nous avons trouvé un gite dans le hameau de Ceroglie, ce petit village se trouve à 5 kilomètres de Sistiana (station balnéaire réputée de Trieste) et à 6 kilomètres de la Slovénie, notre prochain pays. 

Nous arrivons par la côte et retrouvons depuis le début de notre tour du monde la mer adriatique. Elle s’étale sous nos yeux et nous donne un aperçu des prochaines semaines qui nous attendent. La mer on adore ça.

Nous sommes accueillis par Franc, propriétaire du gîte que nous avons loué. Franc est propriétaire d’un endroit absolument magnifique, vous pouvez trouver ce petit coin de paradis par ici : gîte de Ceroglie. (idéal pour des vacances entre amis ou en famille).

Jour 18 : Ceroglie - Pausa

Franc nous a conseillé tous les endroits a voir dans le coin, les endroits où nous pouvions bien manger également. Il nous a même emmené faire quelques petites courses. Il a également beaucoup voyagé, il a donc beaucoup d’itinéraire à nous conseiller. Il nous aide même à trouver un hôte à Prezid, en Croatie.

Nous passons un séjour plus que reposant, ça nous donne envie de rester dans ce havre de paix.

On en profite tout de même pour laver les vélos (Romain s’en occupe), planifier la route pour les 4 prochains jours (Romain s’en occupe aussi) et moi je masse ma main gauche qui a quelques petits soucis. Je n’arrive plus à faire mes lacets, ou autres petits trucs qui demandent de la précision. Ma grande soeur me donne quelques conseils, je vais changer de gants de vélo et acheter une bande pour maintenir le poignet en place… C’est marrant, le vélo je pensais que ça m’aurait fait mal aux jambes (bon j’ai quelques courbatures mais rien de bien méchant) par contre je n’aurai jamais pensé que ça puisse me donner des soucis aux mains… On va essayer de régler ça petit à petit. Faire attention à ma position…

Jour 19 : Ceroglie - Potosjna Slovénie

Voilà le 19ème jour de l’aventure qui pointe le bout de son nez, nous nous apprêtons à quitter l’Italie. Nous avons une étape de 65 km qui nous attend avec 1000 mètres de dénivelé. Toujours un peu de stress avant de passer à un nouveau pays (même si on y a déjà été en vacances) ce n’est pas la même chose. 

Cette étape marquera également nos 1000 premiers kilomètres.

Nous sommes tout de même contents de reprendre sur de la route moins plate et donc moins monotone. Ce soir nous avons décidé de dormir dans une auberge pour regarder le match de l’OM en Europa Ligue.

🙂 

On se retrouvera derrière la frontière Slovène, d’ici là nous continuerons à ajuster quelques petits détails dans notre périple.

A bientôt !

Nos sentiments

Cette deuxième semaine nous a donné beaucoup moins de soucis physique, la route a été vraiment plate. C’était facile et cool au début mais c’est devenu très vite ennuyant. 

Avant d’entreprendre ce voyage à vélo, je pense que je ne me rendais vraiment pas compte que je ne serai pas une touriste ordinaire qui pourrait passer son temps à « ne rien faire ». On pédale, on pédale et le soir c’est toujours l’aventure pour trouver son logement si tu n’utilises pas les réseaux. Il faut compter au moins 1h30 pour y arriver. Romain déteste passer sa journée sur le vélo, c’est à dire qu’il préférerait pédaler le matin au minimum 65km et quitter le vélo pour profiter l’après-midi. On a essayé cette méthode à Latisana, c’était un peu déprimant pour moi de rouler, rouler, rouler sans jamais s’arrêter. Le truc cool c’est que nous avons pu laver nos affaires à la lavandria. On réessaiera et on vous dira si c’est un bon rythme. 

Romain regarde toujours son compteur et la vitesse moyenne 😉

Je suis fière que l’on est réussi à dépasser la crainte de demander aux personnes de nous héberger et en plus nous sommes tombés sur des gens hyper intéressants et tellement adorables.

Avec Romain on est sur la même longueur d’onde, warmshowers et coushsurfing c’est bien, mais de temps en temps, sinon ça planifie trop notre voyage et ça ne nous laisse plus de liberté. 

Je regrette de ne pas avoir pris le temps de sortir le ballon de foot en Italie. En Slovénie, ça risque de faire court, j’espère vraiment relevé le défi en Croatie.

Nos familles nous manque. Parfois nous remarquons que nous nous disputons pour rien, vraiment trop souvent et quand on se voit 24/24 comme nous (pas comme dans le quotidien du boulot) c’est un peu fatiguant. On va essayer de faire quelques efforts sur ça.

Les italiens nous ont fait bonne impression, ils ont toujours été là pour nous aidés. Nous avons bien été reçus dans ce pays. Nous nous inquiétions  pour le traffic qui n’est pas si différent qu’en France en fait.

Fiers de nos premiers 1000 kilomètres.

Catégories : L'Italie

12 commentaires

corinne malgouyat · avril 28, 2018 à 7:45

Ce soir pas de télé juste un super moment passé avec vous. Vous nous avez fait voyager, c’etait génial. Merci,merci,merci… on vous embrasse très fort, et on vous envoi plein de courage pour le prochain pays

    ViA 2 Roues · avril 28, 2018 à 9:24

    Merci Corinne,

    On y passe du temps et on essaye de faire au mieux pour que la lecture soit agréable.
    Alors merci beaucoup, cela nous fait très plaisir, surtout si cela a permis de faire une soirée sans télé 🙂
    Gros bisous à vous!!!!!

Lacam · avril 29, 2018 à 6:17

Je viens de prendre enfin le temps de lire votre récit qui est magnifique et me’ fait voyager, j’ai vraiment l’impfession d’être avec vous c’est trop bien et je me suis bien marré à certains moments… merci de prendre le temps de nous compter vos aventures c’est un régal !!!! Vous nous manquez aussi mais grâce à ce blog on n’est pas loi… je vous embrassse fort. Le couz

    ViA 2 Roues · mai 2, 2018 à 11:57

    Merci le couz! On pense à vous on espère que tout va bien du côté de Marseille! Ici en Croatie, ça nous rappelle bien les belles calanques de Marseille 😉 On vous fait de gros bisous

garrigue · mai 1, 2018 à 8:11

Pour avoir moi aussi voyagé avec recherche du contact avec les gens, je peux vous dire que ce n’était pas toujours facile; mais 45 ans après, ce sont les souvenirs qui ont gardé le plus de présence et d’intensité. Quand vous êtes accueillis, nourris et hébergés par des gens avec qui vous avez du mal à communiquer le mot humanité prend un tout autre sens. Régalez-vous!
Christian

    ViA 2 Roues · mai 2, 2018 à 11:59

    Bonjour Jackie et Christian,
    C’est sûr que quand on est hébergé sans être attendu dans un endroit c’est vraiment exceptionnel. Ces moments on les garde vraiment au fond de nous ça nous sert pour avancer. Nous avons bien reçu votre message par mail, merci pour vos encouragements. On vous verra au retour de notre petit tour 🙂

alberto · mai 2, 2018 à 9:49

Carissimi, io , Francesca e Filippo siamo stati felici di avervi ospitati ( se pure solamente in giardino ) avremmo voluto fare di più ma siete arrivati all’improvviso. Anche per me è sembrato un sego. Anche io sono nato il 10 sono stato ciclista (campione Veneto ) come ai scritto nel tuo racconto e quello che mi ha colpito di più che anche Romain ho un fratello speciale come il nostro Filippo. Vi leggo continuamente sul vostro blog (grazie alla traduzione) e vi auguro buon viaggio. Alberto

    ViA 2 Roues · mai 2, 2018 à 12:03

    Francesca, Alberto e Filippo. Siamo felici di aver potuto parlare di te e di averti incontrato in queste circostanze. Purtroppo non scriviamo italiano ma fortunatamente ci sono nuove tecnologie. Hai fatto molto per noi quel giorno e per noi era già importante.Pensiamo che fosse davvero il destino da incontrare. Annia e Romano

Ecole Grotte Rolland · mai 7, 2018 à 1:48

Bonjour Annia et Romain
merci pour la carte postale de la haute-Loire du Puy-en-Velay
On espère que tout va bien pour vous , que les pays traversés vous plaisent.
A l’école, nous avons un projet chorale pour chanter au théâtre Sylvain et un projet théâtre sur la mythologie, nous travaillons bien!
On pense à vous
Bonne route
les ce2

    ViA 2 Roues · mai 8, 2018 à 8:51

    Bonjour les CE2,
    Nous sommes heureux de savoir que pour le moment vous avez reçu notre première carte.
    Normalement les autres devraient suivre.
    Nous sommes vraiment désolé mais la traversée de la Slovénie a été tellement rapide que nous n’avons pas du tout pensé à acheter et envoyer une carte de ce pays.
    Au fil du voyage nous changeons un peu notre itinéraire. Vous le verrez sur notre travel map (sur la page d’accueil), tout ne peut pas être prévu et nous essayons d’écouter les conseils d’ancien voyageur.
    Nous espérons que vos projets de chorale et de théâtre seront au top, mais nous n’en doutons pas après vous avoir rencontré nous savons que vous êtes très bons! Donnez nous en des nouvelles !
    A très bientôt.

accueil de jour embellie · mai 9, 2018 à 9:21

bonjour les aventuriers
nous vous suivons régulièrement sur votre site, vous nous faites rêver et voyager avec vos très belle photos !!
nous sommes épatés par vos performances !!
profitez bien encore de votre belle aventure!!
biz de la Dordogne

    ViA 2 Roues · mai 9, 2018 à 6:37

    Coucou ! Nous sommes heureux si nous arrivons à vous montrer un peu notre quotidien. Parfois c’est difficile mais on aime les beaux paysages que l’on découvre après chaque virage.
    Bisous de Hvar en Croatie 😉 On pense à vous

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